Le retour en France de l’influenceur algérien Doualemm, le refus répété des autorités algériennes de libérer l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, ou encore les déclarations retentissantes du président Abdelmadjid Tebboune adressées à la France, sont autant d’illustrations du « dégradation à la fois durable et très forte de la relation franco-algérienne « . Des propos repris le 11 janvier par l’ancien ambassadeur de France en Algérie, Xavier Driencourt, au micro d’Europe 1.
Une détérioration historique des relations bilatérales, liée à la reconnaissance française de la « marocanité » du Sahara occidental, mais aussi à l’exploitation du ressentiment anti-français par les autorités algériennes.
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Enquête CSA.
© CNEWS, EUROPE 1 ET JDD
Face à la politique d’hostilité exprimée par le président Tebboune, et en réponse à l’absence de perspectives avec Alger, la question de l’abrogation de l’accord franco-algérien de 1968, qui accorde à l’Algérie un régime dérogatoire en matière de circulation, de séjour et d’emploi. sur le sol français, est apparue dans le débat public français. Une option qui aurait la cote auprès de la population :d” D’après un sondage réalisé par l’institut CSA pour CNews, Europe 1 et le JDD, 74 % des Français souhaitent abroger l’accord de 1968. A l’inverse, 25 % des personnes interrogées sont favorables au maintien de cet accord, et 1 % choisit de ne pas se prononcer.
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De fortes disparités selon la proximité politique
Parmi les sympathisants de gauche, 57 % sont favorables à l’abandon de l’accord de 1968. Dans le détail, 53 % d’entre eux soutiennent La France insoumise (LFI), contre 62 % parmi ceux du Parti socialiste. 49% des personnes interrogées liées aux écologistes souhaitent que cet accord soit aboli.
L’opposition à ce dernier est beaucoup plus claire parmi les sympathisants de droite. 88% d’entre eux sont favorables à sa suppression : 88% parmi les sondés proches des Républicains et 93% parmi ceux proches du Rassemblement national.
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Du côté de la majorité présidentielle, les résultats sont plus proches de ceux des sympathisants de droite, puisque 81% des sondés sont favorables à l’abandon de l’accord.
Enquête CSA.
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Concernant les différences entre les sexes, les hommes sont plus nombreux à souhaiter l’abrogation de l’accord : 78% d’entre eux se déclarent favorables, contre 70% des femmes.
Les disparités sont plus marquées entre les différentes catégories d’âge. Les plus opposés au statu quo sont les 65 ans et plus : 16% d’entre eux ne souhaitent pas que l’accord soit abandonné, tandis que 82% souhaitent y mettre un terme. Parmi les personnes interrogées âgées de 50 à 64 ans, 77 % souhaitent son abrogation, tandis que chez les moins de 35 ans, l’abolition de l’accord de 1968 recueille 68 % des voix.
Les différences selon la catégorie socioprofessionnelle sont plus notables. 77% du CSP+ souhaitent l’abrogation de l’accord franco-algérien de 1968, contre 75% du CSP-. Parmi les inactifs, 71% des personnes interrogées souhaitent renverser le régime juridique de 1968.
