Quelle est votre voiture préférée en 2024 ?
Honnêtement, je n’en ai pasdu moins parmi les nouveaux modèles, car ils m’ennuient. L’argent autrefois dépensé par les constructeurs pour peaufiner un châssis ou un moteur thermique sert désormais à développer des véhicules électriques ! De plus, j’ai bien observé soucis de qualité fabrication par des marques réputées.
Des phares qui s’embuent et des montages hasardeux sur la Mercedes CLE, des plastiques de moindre qualité de chez BMW et surtout Audi, une Citroën C3 qui perd des morceaux… Je sais, je suis carrément méchant, jamais content ! Allez, oui, il y en a un qui m’a surpris avec son rapport qualité-prix incroyable : la MG ZS Hybride +. Mais c’est parce que je n’ai pas réessayé la Fiat Tipo, qui coûte un prix fou ! Je constate aussi que les ventes d’électriques reculent, et j’en suis heureux car cela incitera peut-être certains décideurs à réfléchir…
Quelle voiture vous a déçu ?
J’allais citer la Renault 5 E-Tech pour son prix énorme et son manque de confort, mais en fait, il est dans la norme de sa catégorie (c’est peu dire…). En fait, celui qui m’a vraiment déçu, c’est le BMW I5. Il s’agit d’une grosse voiture avec une finition réduite et un habitabilité arrière digne d’une citadine. De plus, même si cette voiture électrique place son moteur à l’arrière, elle est incapable d’avoir un coffre sous son très long capot, et exige un prix élevé pour ses banals services électriques. À quoi ça sert ?
Le modèle 2025 que vous attendez avec impatience ?
Encore une fois, aucun. Des modèles électrifiés et monstrueusement lourds arrivent, ignorant toute intelligence. Ils ont le don de m’horrifier, d’autant qu’ils sont vendus très chers ! Pour être honnête, j’aimerais que Dacia installe le 1.3 TCE 160 ch (non hybride !) dans la Sandero pour créer une voiture compacte, efficace et peu coûteuse. Mais cela n’arrivera évidemment pas.
Dans l’actualité automobile, qu’est-ce qui vous a le plus énervé ?
Dans l’ensemble, c’est l’accélération des obstacles à la circulation automobile. En particulier, comme j’habite près de Paris, le Périphérique a limité sans étude d’impact sérieuse à 50 km/h. Il existait des moyens légaux pour contrer Anne Hidalgo, mais tout le monde s’est allongé devant elledu préfet au ministère, qui a publié un communiqué lunaire à ce sujet ! Evidemment, cette baisse de vitesse a un effet d’entraînement, puisque des tronçons de l’A86 et de l’A4, notamment, passent de 90 km/h à 70 km/h.
Cependant, grâce à l’IA, nous aurions pu agir plus intelligemmenten instaurant des limitations de vitesse variables, par exemple en laissant le Périf’ à 70 km/h la nuit, ou en la réduisant uniquement pour limiter les embouteillages. Mais il est très peu probable que les utilisateurs les aient respectés : globalement nous ne sommes pas pas assez mature pour ça. Cela dit, il faudra bien que quelqu’un m’explique, compte tenu de la crise qui va s’aggraver, comment on améliore les échanges économiques en réduisant constamment la vitesse moyenne des voitures…
Que vous inspire le départ d’Anne Hidalgo ?
Honnêtement, je m’en fiche. Que ce soit avec elle ou avec quelqu’un d’autre, vous devez appliquer le directives européennes en termes de pollution urbaine. Et à Paris intra-muros, les transports en commun étant très efficaces, la voiture ne sert pratiquement à rien !
Par ailleurs, d’autres grandes villes du Vieux Continent, comme Madrid par exemple, appliquent des restrictions encore plus violentes que celles en vigueur dans notre capitale. Alors, il est tout à fait possible que succède à Anne Hidalgo, qui tolère encore l’ancienne collecte des cartes grises à Paris, une personne encore plus radical…
Le départ de Carlos Tavares : tant pis ou tant mieux ?
Trop tôt pour le dire. Certes, il était très dur avec ses subordonnés et allait beaucoup trop loin dans la réduction des coûtsmais PSA puis Stellantis avaient besoin d’améliorations en termes de productivité. En effet, en 2014, Tavarès a repris un groupe PSA en très mauvaise posture. S’il ne l’a pas sauvé, comme on le dit souvent, car des modèles à succès arrivaient (3008 et 5008 2ème génération), il l’a fait. considérablement accéléré la reprise. Il ne faut pas l’oublier.
Le gros problème c’est que ça a eu lieu au détriment de la qualité (l’affaire Puretech en est l’exemple le plus flagrant) et les investissements dans de nouveaux produits, en Europe comme aux USA. La gamme italienne Fiat est réduite à néant, tout comme celles de Chrysler et Dodge, Lancia ne repart pas, et Maserati se meurt. Mais là, Tavarès a surtout hérité d’une situation impossible à régler en 4 ans, la durée de son mandat à la tête de Stellantis. Si c’est pour que lui succède Elkann-Agnelli qui a notoirement sous-investi longtemps dans le groupe Fiat, précipitant sa chute et son entrée dans Stellantis, pas sûr que la situation s’améliore de sitôt.
D’autant qu’il est très peu probable que celui qui lui succédera se remette en question, standardisation des technologies PSA qui sévit dans toute la partie européenne du groupe, alors que Fiat, qui a énormément innové au cours de son histoire, dispose de moteurs bien plus fiables que les Puretech et HDi… Une gestion plus équilibrée des ressources, tant techniques qu’humaines, semble nécessaire, D’autant que les Italiens n’ont certainement pas apprécié de voir les Français reprendre des postes clés dans l’ancien groupe Fiat, ni les Américains de se voir délaissés. Heureusement, Tavarès n’a pas démarré les activités du géant italien au Brésil, marché qu’il domine toujours. D’ailleurs là, le Peugeot 208 utilise un moteur Luciole…
Quand passerez-vous à l’électrique ?
Jamais ! Au moins aussi longtemps que la technologie électrique sera immature et non européenne. Payer bien plus cher pour des voitures avec une autonomie parfois ridicule et source de stress, des temps de recharge bien trop longs, un manque d’homologation moteur et un surpoids complètement fou, très peu pour moi. De plus, cela implique le sacrifice de notre industrie automobileau moins en partie parce que nous ne pouvons pas actuellement rivaliser avec la Chine dans la production de batteries, donc un gros caisses socialeset je ne peux pas supporter ça. Ce n’est pas comme si le mouvement de Gilets jaunes n’a jamais existé…
Autre effet collatéral de la pression sur l’électrification, l’âge moyen du parc automobile ne cesse d’augmenter : 12 ans désormais. Pour quoi ? Parce que les gens ne peuvent pas se permettre de nouvelles voituresdont le prix moyen a bondi de 27 000 € à 35 000 € en 5 ans en raison notamment de l’électrification nécessaire à leur homologation compte tenu des seuils de CO2 constamment abaissés par l’Europe. Sans parler de les sanctions complètement folles ! Quant à subventionner l’électrique, donc donner de l’argent à la Chine qui produit les batteries, nous n’en avons plus les moyens.
En conséquence, les voitures tombent en panne de plus en plus à mesure qu’elles vieillissent et il y a une pénurie de mécaniciens. Idéal pour la mobilité des moins fortunés d’entre nous, qui se voient d’ailleurs exclus de certaines zones urbaines. Cela veut aussi dire qu’en voulant « verdir » le parc, on gêne son renouvellement naturel, donc l’arrivée de modèles plus écologiques ne serait-ce que parce qu’ils répondent aux dernières normes… A temps pour la nécessaire réduction de la pollution !
Votre souhait de voiture pour 2025
Laissons les législateurs se demander et penser de manière pragmatique sur ce qu’ils font aux voitures et aux automobilistes. L’interdiction des voitures arborant la vignette Crit’air 3 (4 et 5) ne sert qu’à pénaliser les plus pauvres : anciens, ces modèles sont de toute façon voués à disparaître à court terme. A noter également que l’exclusion des Crit’air 4 et 5 n’a pas n’a eu aucun impact sur la pollution dans la métropole parisienne ! D’ailleurs, nous avons renoncé à interdire le Crit’air 2 en 2024, comme cela était prévu, et nous nous sommes bien gardés d’installer des systèmes de contrôle automatique… Qu’il faut lutter contre le changement climatique est impératif, mais des moyens plus intelligents que ceux actuellement en vigueur existent !