Par
Valentin Gaxieu
Publié le
13 décembre 2024 à 20h30
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Depuis le 11 décembre 2024, les Jurassiens ne parlent que d’un seul film : Vingt dieux. Il s’agit du premier long métrage de Louise Courvoisierun réalisateur de 30 ans de Crésiadans le Jura.
Avant sa sortie, ce film faisait déjà sensation, se distinguant par le prix jeunesse au Festival de Cannesle Valois de Diamant à Angoulême Festival et plus récemment le prix Jean Vigo 2024. Une réussite due en partie à l’amour et à la fidélité que Louise Courvoisier porte à son territoire.
Des Jurassiens, pas des acteurs
Vingt dieuxc’est l’histoire de « Totone », incarné par Clément Faveauun jeune Jura – très – fêtard, qui se retrouve à devoir s’occuper de sa petite sœur suite au décès de leur père. Parallèlement à sa vie professionnelle quelque peu chaotique, il se lance un nouveau défi : courez pour la médaille du meilleur Comté.
Le casting n’a pas été une tâche facile : Louise Courvoisier ne voulait pas d’acteurs parisiens. « Les acteurs de ce film ne sont pas professionnelsla majorité sont des agriculteurs. Je voulais que les gens d’ici, dans leur élément, avec leurs habitudes et leur accent », a-t-elle confié à son public lors d’une avant-première à Dole, mercredi 23 octobre dernier. Elle a déclaré en riant : « Pour Clément, Je l’ai vu quitter le lycéeet je me suis dit ‘il ferait un bon Totone !’. Je suis allé le voir et il m’a dit que cela ne l’intéressait pas. Je lui ai suggéré de prendre le - de réfléchir et il a finalement accepté. Quand je l’ai informé que c’était le rôle principalil a dit : “Je n’y vois aucun problème”.
Did Clément Faveau really make Comté cheese?
Deux scènes ont particulièrement marqué : fabrication du comté par Totone et sa petite sœur, et vêlage(vêlage chez les vaches, ndlr). Ces scènes sont-elles réelles et comment sont-elles tournées ? Une personne du public a posé la question lors de cette même avant-première.
Louise Courvoisier a répondu : « Il y a beaucoup de trucs au cinéma, mais ces deux scènes sont bien réelles. Nous avions un fabricant du comté avec nous sur le plateau pour nous guider. Il avait plus peur que nous manquions le fromage que la scène. »
Rester dans le Jura
Le réalisateur avait confié à Voix du Jura qu’elle trouvait toujours son inspiration au même endroit : « À la maison, entouré de ma meutema famille et les habitants. » Depuis six ans, la vie de cet habitant de Cressia se résume presque à une seule chose, Vingt dieuxqu’elle a commencé à écrire en 2019.
En tout: deux ans et demi d’écriture une année de castings et de demandes de financements, deux mois de tournageet la post-production, qui s’est achevée une semaine seulement avant le Festival de Cannes. “Et encore une fois, le tournage a pris du retard car le personnage principal s’est cassé le fémur après avoir fait la fête”, a-t-elle raconté en riant à notre rédaction.
Pour l’avenir, Louise Courvoisier souhaite toujours rester fidèle à ses racines. « Je ne peux vivre nulle part ailleurs que chez moi, je suis bien dans mon coin, dans le Jura. Il est important de protégez-vous du réseau parisiencela nous permet de rester sincères dans ce que nous disons et être protégé des attentes des autreset ainsi limiter la pression de vouloir bien faire », a-t-elle déclaré.
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