Critique du film de Noël ???? : Boules de Noël (2024)

Critique du film de Noël ???? : Boules de Noël (2024)
Critique du film de Noël ???? : Boules de Noël (2024)

Cette année, pour Noël, j’ai décidé de faire 28 critiques de films de Noël (nouveaux et anciens) pendant les 28 jours précédant le jour de Noël. Boules de Noël est le troisième film de Noël de ce petit événement de fin d’année. Si vous souhaitez me proposer un film, je vous laisse le faire dans les commentaires.

????Leș Christmas baubles ???? // By Alexandra Leclère. With Valérie Bonneton, Kad Merad and Noémie Lvovsky.

Les comédies françaises, même dans leur simplicité, ont toujours eu une place particulière dans mon cœur. Leur capacité à capter des instants universels tout en les teintant d’humour local est souvent un plaisir coupable. C’est avec cet état d’esprit que je suis allé voir Boules de Noël. J’avais quelques espoirs grâce à une bande-annonce prometteuse, et la présence d’Alexandra Leclère comme réalisatrice a ajouté une pointe de confiance. Cependant, malgré tout cet optimisme initial, le film peine à trouver son équilibre et finit par tomber dans les pièges d’un humour trop conventionnel et souvent maladroit.

Pour la famille de Nathalie et Antonin, chaque année, le réveillon de Noël tourne au cauchemar. Convaincue d’être victime d’une malédiction, Nathalie prend une décision radicale : cette année nous ne la fêterons pas ! Mais c’est sans compter sur Antonin et ses enfants qui décident de prendre les choses en main en invitant Nicole, la sœur de Nathalie qu’elle a perdue de vue. Vont-ils enfin échapper au désastre cette année ?

Dès le début, Boules de Noël pose une idée originale : une famille maudite depuis trente ans, incapable de vivre un réveillon de Noël sans désastre. Ce concept aurait pu donner lieu à une comédie hilarante et déjantée, où la succession de désastres familiaux aurait été portée par un humour acide et une mise en scène inventive. Cependant, après une introduction amusante où les personnages partagent leurs mésaventures avec un psychologue, le film s’essouffle rapidement. La bande-annonce laissait espérer des moments d’humour noir et absurde, un registre que j’apprécie particulièrement. Mais une fois passées les premières minutes, l’intrigue s’enlise dans des situations prévisibles, avec des blagues répétitives qui ne parviennent pas à retenir l’attention.

Ce qui aurait pu être une satire incisive sur les tensions familiales des fêtes de fin d’année reste superficiel et peine à surprendre. L’un des problèmes majeurs du film est son humour. Plutôt que de s’aventurer pleinement dans l’absurdité ou la satire sociale, Boules de Noël se perd dans une escalade de gags grossiers et parfois embarrassants. Les blagues scatophiles sont omniprésentes, et si elles font parfois sourire par leur audace, elles finissent par devenir ennuyeuses. Ce choix d’un humour potache, sans véritable équilibre avec des moments plus subtils, ne rend pas service au film. A plusieurs reprises, je me suis retrouvé à abandonner, fatigué de cette lourdeur qui ne mène nulle part.

Certaines scènes, notamment celles impliquant des situations absurdes ou des disputes caricaturales entre membres de la famille, auraient pu être mémorables si elles avaient été mieux écrites ou mises en scène. Malheureusement, l’humour tombe souvent à plat, renforçant un sentiment de malaise plutôt que de divertissement. Le potentiel comique d’un film repose en grande partie sur ses personnages, et là encore, Boules de Noël déçoit. Les protagonistes sont enfermés dans des clichés éculés qui manquent de profondeur. Entre le Don Juan maladroit entouré de ses conquêtes étrangères, le militant végétalien caricatural et la mère dépassée avec ses enfants en difficulté, chaque personnage semble sorti d’un manuel de stéréotypes.

Si ces traits exagérés avaient été poussés à l’extrême pour servir de satire, cela aurait pu fonctionner, mais ils restent trop limités pour vraiment marquer les esprits. Même des talents confirmés comme Valérie Bonneton et Kad Merad peinent à se démarquer. Même si leurs performances sont solides, elles ne suffisent pas à compenser l’écriture des personnages. Seule Noémie Lvovsky, avec son rôle de sœur rancunière, parvient à apporter un peu de dynamisme à certaines scènes, mais cela reste insuffisant pour sauver l’ensemble. Alexandra Leclère, bien que connue pour son regard aiguisé sur les relations humaines, semble hésitante quant à la direction qu’elle souhaite donner au film. La mise en scène oscille entre des moments de comédie de boulevard, où tout est exagéré et surjoué, et des séquences plus banales qui manquent de rythme.

Cette dualité brouille la cohérence de l’œuvre et laisse une impression de laisser-aller. De plus, le film ne parvient jamais à exploiter pleinement son concept initial. L’idée d’une malédiction qui frappe chaque réveillon aurait pu servir de fil conducteur à une série de situations de plus en plus absurdes, mais elle est vite reléguée au second plan. Au lieu de cela, le scénario s’égare dans des intrigues secondaires sans intérêt, diluant l’impact comique et émotionnel du récit principal. Malgré ces nombreux défauts, tout n’est pas à jeter Boules de Noël. Certaines lignes font mouche grâce à leur spontanéité, et quelques scènes parviennent à capter l’essence des tensions familiales avec une justesse qui fait sourire. Le duo Valérie Bonneton / Noémie Lvovsky, lorsqu’il est bien exploité, offre quelques moments de complicité qui rappellent le potentiel du film.

Ces éclats isolés permettent de ne pas sombrer complètement dans l’ennui, mais ils restent trop rares pour vraiment redresser la situation. En fin de journée, Boules de Noël est une déception. Ce qui aurait pu être une comédie mordante et originale sur les affres des fêtes de fin d’année se transforme en une série de clichés et de blagues forcées. Le film ne parvient jamais à trouver son ton et se perd dans une tentative maladroite de séduire tous les publics. Pour ceux qui recherchent un divertissement léger sans grandes attentes, cela peut offrir quelques moments de distraction. Mais pour moi, le potentiel était bien supérieur à ce qui avait été livré.

Et Boules de Noël Une chose qui m’a appris, c’est que même les concepts les plus prometteurs peuvent échouer sans une rédaction solide et une vision claire. Dommage, car l’idée originale méritait mieux. Pour ma part, je préfère garder mon prochain réveillon loin de cette malédiction cinématographique.

Remarque : 2/10. Bref, ça avait l’étoffe d’une comédie de Noël amusante mais c’est plus énervant qu’autre chose.

Sortie le 27 novembre 2024 en salles

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Coup dur ! Cette star d’Harry Potter condamnée à payer plus de 2 millions d’euros au fisc britannique
NEXT « Un sentiment fascinant » Cet étrange film de science-fiction avec Scarlett Johansson est bien trop méconnu