En marge de la trêve au Liban, « le film d’horreur » continue dans le nord de Gaza : Actualités

En marge de la trêve au Liban, « le film d’horreur » continue dans le nord de Gaza : Actualités
En marge de la trêve au Liban, « le film d’horreur » continue dans le nord de Gaza : Actualités

Au lendemain de l’entrée en vigueur d’une trêve entre Israël et le Hezbollah au Liban, « le film d’horreur » continue dans le nord de la bande de Gaza, selon le témoignage d’un habitant de cette zone où l’armée israélienne mène une opération offensive majeure depuis près de deux mois.

“Nous vivons un véritable film d’horreur, la situation est indescriptible”, a déclaré à l’AFP Oum Ahmad Loubbad, jointe au téléphone à Beit Lahia. Elle parle de « bombardements israéliens incessants », de drones qui « tirent sur tout ce qui bouge ».

La quinquagénaire dit avoir « peur » de sortir de chez elle et partira « quand l’armée nous le demandera, comme elle l’a fait dans certains quartiers ».

Annonçant mardi soir le cessez-le-feu obtenu contre le Hezbollah sur le front libanais, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a promis que la « pression » militaire sur le mouvement islamiste palestinien Hamas allait « s’intensifier » dans la bande de Gaza. .

La partie la plus septentrionale du petit territoire palestinien reste le théâtre d’une offensive de grande ampleur, lancée le 6 octobre par l’armée israélienne autour de la ville de Jabalia et ses environs, et qui vise selon l’armée israélienne à empêcher le Hamas de reconstituer son territoire. forces là-bas.

La situation y est particulièrement « tragique et très difficile car l’occupation (Israël, NDLR) ne permet rien d’introduire dans la région », affirme le Dr Hossam Abou Safiyeh, directeur de l’hôpital Kamal Adwan, à la périphérie des villes de Jabalia et Beit Lahia.

Selon lui, « les tirs n’ont pas cessé autour de l’établissement », l’un des deux seuls encore en activité, et seulement partiellement, au nord de la ville de Gaza.

Les hôpitaux du territoire palestinien ont été touchés à plusieurs reprises depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, déclenchée par l’attaque sans précédent du mouvement islamiste contre Israël le 7 octobre 2023.

L’armée israélienne affirme que le Hamas utilise ces bâtiments comme bases, cachant ainsi ses activités parmi les civils, ce que le Hamas et le personnel médical nient. Elle a déclaré jeudi que 34 patients des hôpitaux Kamal Adwan et Al-Awda avaient été transférés vers des installations « sûres » dans la bande de Gaza.

“Au cours des sept dernières semaines, l’opération militaire en cours dans le nord de la bande de Gaza a déraciné 130 000 personnes”, a déclaré jeudi sur X le chef de l’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens.

L’UNRWA estime également que « les conditions de survie se détériorent pour les 65 000 à 75 000 personnes qui, selon les estimations, y restent ».

Depuis le centre de la bande de Gaza, un autre habitant, Abou Mohammed Al-Madhoun, âgé de 55 ans, assure que la « situation est catastrophique » et « empire de jour en jour » sur fond de « bombardements incessants ». « Il fait froid et la nourriture est chère, un kilo de tomates coûte 200 shekels (environ 50 euros, ndlr). Qui a l’argent pour acheter ça ? se lamente-t-il.

 
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