Dans quelques semaines, une nouvelle page s’ouvrira pour l’équipe DC. Plus d’une décennie après Man of Steel de Zack Snyder, Warner Bros repart de zéro avec James Gunn et Peter Safran aux commandes. Consciente que sa saga dédiée à Superman, Batman et Wonder Woman avait du mal à rester à flot, la société a opéré un changement d’orientation avec le père de Gardiens de la Galaxie aux commandes. Au cinéma comme sur le petit écran, les personnages de DC se réinventent avec de nouveaux interprètes et entre les mains de nouveaux réalisateurs. Gunn ouvre le bal sur Max en décembre, après Commandos de créatures. Après cela, c’est avec Superman que les spectateurs ont rendez-vous dans les salles obscures. Lanternes, Super-fille, Pacificateur saison 2les projets ne manquent pas. Si le calendrier précis reste un mystère, James Gunn a évoqué sa stratégie avec les médias Collisionneur. Lors d’un entretien, le réalisateur se confie ne refusez rien en termes de format et de ton.
Alors que Marvel a longtemps refusé de se consacrer à des histoires plus dramatiques ou violentes, et donc moins adaptées à un jeune public, Gunn n’exclut pas cette possibilité. « Il ne s’agit pas de tester pour voir si cela fonctionne. Il s’agit simplement de raconter une histoire. Si une histoire doit être classée R (ne convient pas aux moins de 18 ans aux États-Unis), nous sommes tout à fait d’accord avec cela. S’il doit être classé PG, PG-13 ou G, je m’en fiche, tout ce qui est nécessaire à l’histoire, c’est ce que nous allons faire ». Il faut dire que les univers DC s’y prêtent particulièrement bien, les comics de la maison ayant toujours été considérés plus sombre et mature que ses rivaux.
Moins risqué pour les studios ?
Dès ces premiers instants, Marvel a fait du grand public son cœur de cible. Kevin Feige a voulu rendre ses personnages accessibles au plus grand nombre, se donner toutes les chances de faire des miracles au box-office mondial ainsi qu’au à intégrer dans un catalogue Disney plus riche destiné en grande partie aux jeunes spectateurs. Avant de rejoindre les rangs de la Walt Disney Company, la 20th Century Fox a été la première à inventer des aventures de super-héros, en jouant avec les limites du socialement acceptable et en ne lésinant pas sur l’hémoglobine. Avec un budget bien inférieur à celui de ses concurrents directs, Dead Pool a été illustré comme le film R-Rated le plus rentable de l’histoire. Trois ans plus tard, chez DC cette fois, un autre personnage de bande dessinée remporte le prix. Joker détrône Wade Wilson, prouvant que les univers super-héroïques ont une carte à jouer. En 2024, Deadpool et Wolverine récupérer le titre et s’inviter sur les plus hautes marches du podium mondial.
Si les studios ont eu du mal à se concentrer sur des offres cinématographiques réservées à un public averti, le succès de Deadpool et Joker aurait pu ouvrir la voie à d’autres propositions du genre. À Hollywood, un succès en entraîne souvent d’autres. James Gunn veut tout de même rassurer les spectateurs, l’idée n’est pas de produire R-Rated à tout prix. “Je crois fermement que si nous racontons de grandes histoires authentiques, qu’un film réussisse ou non, si nous maintenons la même philosophie, nous construirons un univers que les gens adoreront et dont ils voudront faire partie pendant longtemps.”.
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