Usbek & Rica – Massacre, chef-d’œuvre ? Notre avis sur « The Substance », le film d’horreur le plus attendu de l’année

Usbek & Rica – Massacre, chef-d’œuvre ? Notre avis sur « The Substance », le film d’horreur le plus attendu de l’année
Usbek & Rica – Massacre, chef-d’œuvre ? Notre avis sur « The Substance », le film d’horreur le plus attendu de l’année

Réclamer un horreur du corps comme David Cronenberg, Coralie Fargeat donne surtout l’impression de multiplier des provocations inutiles, jamais tout à fait parodiques mais jamais assez profondes non plus. La scène qui se rapprocherait le plus d’un détournement jubilatoire est sans doute celle où apparaît en direct cette légère excroissance de la peau de Sue, obligeant tous les techniciens du plateau à revoir la séquence image par image… pour déceler l’équivalent d’une trace de cellulite. Sauf que l’actrice est immédiatement isolée et, par là même, ramenée à son déterminisme (de ce point de vue, le film ne fait absolument rien pour contrer cette réplique qui ne cesse de résonner dans la voix off : « Tu es seul »).

Présentation du court métrage

Une fois lancé le train du scénario, il s’engouffre à corps perdu vers des rebondissements aussi (narrativement) prévisibles que (politiquement) désespérés. A intervalles réguliers, le récit donne ainsi l’impression d’un pitch de court métrage étiré au forceps, contraint de mélanger citations grossières (Lynch, Kubrick, Hitchcock, etc.) et répliques diffusées une demi-heure plus tôt pour se donner un semblant de thématique. cohérence.

Il est d’autant plus surprenant que le Prix du scénario de Cannes ait été attribué à Le fond que c’est le même jury qui a choisi de consacrer Anora Palme d’Or : embrassant sans jugement les espoirs et les illusions de sa protagoniste en se plaçant au même niveau de vue qu’elle, le parti pris de son réalisateur Sean Baker est exactement à l’opposé (« avoir l’air de juger serait la pire des choses », professe-t-il dans un entretien avec Cahiers de cinéma). Constamment ramenée à sa solitude à travers les miroirs, les judas et les longs couloirs vides, la double protagoniste de Le fond ne peut que lutter au milieu d’un monde, d’une industrie et d’un cinéma unis dans leur refus de son émancipation. Les quelques plans subjectifs utilisés ici et là, notamment dans l’épilogue, n’y changent rien : à l’image de son ouverture en surplomb centrée sur le nom scintillant de son protagoniste, en plein cœur d’Hollywood Boulevard, Le fond passe son temps à mépriser tout le monde. Et nous avec.

 
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