que vaut le long métrage du comédien Jerry Seinfeld ? – .

que vaut le long métrage du comédien Jerry Seinfeld ? – .
que vaut le long métrage du comédien Jerry Seinfeld ? – .

C’est un monument du stand-up américain, idole de Gad Elmaleh, cité comme modèle par de nombreux comédiens. Jerry Seinfeld, 70 ans dont plus d’une quarantaine dans la comédie, était donc attendu au coin de la rue pour son premier long métrage. « Unfrosted : The Pop-Tart Epic » est disponible depuis le vendredi 3 mai sur Netflix. Et c’est une belle surprise. Le film est là où on l’attendait : absurde et décalé.

L’acteur et aujourd’hui réalisateur a choisi de raconter la compétition entre deux géants de l’agroalimentaire dans les années 1960. Une histoire vraie? En partie. Jerry Seinfeld s’est basé sur un épisode réel pour y ajouter sa touche de fantaisie. En 1963, Kellogg’s, dont le PDG venait de créer la polémique en conseillant aux familles désireuses d’économiser de l’argent de consommer également ses produits au dîner, régnait déjà en maître sur le marché des céréales pour petit-déjeuner. Mais son concurrent Post développe un biscuit aux céréales fourré à la confiture, à déguster sans lait. Une révolution. Kellogg’s a réagi en créant son propre biscuit similaire, le « Pop-Tart », qui a rapidement connu un succès, devenant un snack classique aux États-Unis. Mais qui, bizarrement ou pas, n’a jamais eu de succès en France.

L’histoire vraie s’arrête là. Car Jerry Seinfeld s’est alors amusé du scénario, sans s’embarrasser des faits réels. Son personnage, Bob Cabana, est le gérant (inventé) de Kellogg’s. Avec l’héritier de la famille, un PDG simple d’esprit incarné par le redoutable Jim Gaffigan, et un directeur créatif fantasque, c’est lui qui mène les hostilités dans cette guerre du petit-déjeuner.

Dans le camp opposé, la présidente et héritière du Post, incarnée par l’irrésistible stand-up Amy Schumer, ne va rien lâcher. Le combat sera sans merci. On rit d’emblée dans cet univers fou, à l’image de son créateur, avec des blagues bien senties qui se succèdent comme dans un « comedy club ».

On retrouve l’esprit caustique et grinçant de Seinfeld qui s’est amusé, même si cela frôlait parfois l’overdose. L’écriture est ciselée. L’esprit des années 60, où tout le monde danse le twist lors des soirées, apporte une touche de légèreté supplémentaire. Coup de coeur du lobby laitier qui, mécontent qu’on n’en ait plus besoin avec ce nouveau biscuit, a mis sur Cabana une pression digne des mafieux italiens les plus cruels.

On adore voir Hugh Grant comme un acteur raté qui aspire à jouer Shakespeare, obligé de se déguiser en Tony, le tigre des Frosties. Il mène la révolte des mascottes de Kellogg’s qui attaquent le siège de l’entreprise. Le clin d’œil à l’attaque du Congrès américain par les partisans de Trump fait sourire. Kennedy, alors président, le tenait également pour acquis. Et Seinfeld nous réserve encore d’autres surprises, que nous ne dévoilerons pas ici pour ne pas gâcher le plaisir. Un bon moment de pur divertissement.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV « Le troisième film d’une saga n’est jamais bon, sauf peut-être… » – Actus Ciné – .
NEXT un film documentaire interroge le devoir de mémoire