Publié le 18 septembre 2024 à 05:30. / Modifié le 18 septembre 2024 à 07:55.
Voilà un documentaire qui fait le tour du monde depuis un an et demi (festivals de Sundance, Berlin et Nyon), sans toutefois faire l’unanimité. Brillant ou sans idées, savamment organisé ou horriblement mal ficelé ? Avec son panorama de deux cents ans d’images photographiques et enregistrées, de Nicéphore Niépce à Instagram et d’Eadweard Muybridge à YouTube, Machine Fantastique donne le tournis. En réalité, il pose mille questions, sur le progrès, sur l’accélération de l’histoire, sur l’humanité. Et c’est bien là le but, non sans une pointe d’ironie perverse – ce n’est pas un hasard si le nom du double Palme d’or cannois Ruben Östlund figure parmi les producteurs.
Le titre complet du film est également Et le roi dit : Quelle machine fantastique (« et le roi dit : quelle machine fantastique »), en référence au roi d’Angleterre Édouard VII découvrant le film de son couronnement réalisé par Georges Méliès en 1902 : une reconstitution filmée avant même que l’événement n’ait eu lieu, plutôt qu’une trop délicate captation en direct ! De ce « fake » naît toute la suite, qui confronte l’espoir originel de vérité objective en fixant la réalité à toutes les manipulations qui ont suivi pour le meilleur et pour le pire.
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