pourquoi ces deux amis ont décidé de défier le désert marocain

C’est un défi sportif et humanitaire relevé par deux amis du Puy-de-Dôme Lucas et Armand. Ils participeront à la 9ème édition du Rallye Bab-el-Raid à partir du 1er février. Une longue préparation pour une quinzaine d’aventures.

La 9ème édition du Rallye Bab-el-Raid aura lieu du 1er au 12 février 2025. Au départ, deux amis et collègues du Puy-de-Dôme, Armand et Lucas. Armand Lopes, 52 ans, n’en est pas à son coup d’essai : « C’est un rassemblement humanitaire et c’est la 6ème fois que j’y participe. C’est la suite logique de nombreux événements et voyages que je fais depuis des années. J’aime les voitures et les challenges de régularité mais c’est avant tout un rallye intergénérationnel. Le plus jeune a 16 ans et participe avec son père, le plus âgé à 84 ans. C’est pour tous les niveaux et toutes les conditions sociales, il y a ce côté très humain qui est très sympa.

Armand, amateur de sensations fortes et de rencontres, est vite séduit par le concept Bab-el-Raid : « On bivouaque dans le désert, on peut discuter avec des gens de différentes catégories socioprofessionnelles, d’expériences différentes, donc c’est très enrichissant. Je deviens très accro ! En plus de cela, vous avez aussi tout le côté humanitaire qui est attaché à ce rassemblement. Les fonds sont collectés tout au long de l’année et l’argent sert à acheter des palmiers dattiers pour créer la plus grande palmeraie solidaire d’Afrique. Quand on arrive là-bas, on voit cette transformation qui s’opère au fil des années, pour permettre aux populations locales de rester sur place et de ne pas nourrir les bidonvilles des grandes villes marocaines.

Pour lui, c’est avant tout un moment d’échange extrêmement enrichissant. « On prend aussi du matériel d’hygiène, du matériel scolaire, on partage une pizza berbère avec les locaux. Nous nous sommes fait des amis, j’ai rencontré des gens que je vois chaque année. Nous demandons des nouvelles des familles. Bab el Raid ne se limite pas à un rallye classique ». Cette année, Armand repart avec Lucas, 31 ans. Ils se sont réunis au Syndicat du bois de l’aumone à Riom : « C’est quelqu’un que j’ai rencontré grâce à mon travail. Ensuite, nous sommes allés faire du travail humanitaire en Ukraine, et ça s’est très bien passé. C’est utile, c’est humain. J’aime aller au Maroc défier les éléments dans des conditions particulières. Il fait très chaud parfois, il y a des difficultés. Vous devez trouver votre chemin. J’aime aussi voyager, mais voyager n’est aussi bon que les gens que l’on rencontre.

Depuis, Armand a se prépare d’une année sur l’autre, d’un point de vue matériel, administratif et financier. « Il y a déjà un véhicule à avoir, une assurance… Hors voiture, il faut avoir un budget d’au moins 6 000 €. Lors de votre inscription au rallye, vous disposez d’une assistance mécanique, de médecins, de tout le personnel de l’agence qui nous encadre et des hôtels en demi-pension. Il faut trouver des sponsors pour régler les problèmes techniques… Après, on est en mode course, en mode challenge. Le défi dure plus d’une douzaine de jours, soit près de 2 semaines. « Depuis Fouras-les-Bains, ville de départ, nous traversons toute l’Espagne via Séville. Arrivée à Tanger, nous montons à Meknès, nous passons beaucoup de temps dans le désert jusqu’à Ouarzazate et nous terminons à Marrakech le 12. Après, il y a la soirée de clôture, le gala et nous revenons. Cela prend 2 à 3 jours. Ça passe très vite ! Nous avons des journées intenses dans le désert avec beaucoup de kilométrage, beaucoup d’orientation, nous dormons aussi parfois en bivouacs de nuit. Une aventure riche en événements attend nos deux participants.