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– « Que leur est-il arrivé ? » – Bruno Senna, l’autre Senna

La carrière de pilote de Bruno Senna n’aurait peut-être jamais démarré. Après le tragique accident de son oncle Ayrton lors du Grand Prix de Saint-Marin sur le circuit d’Imola le 1er mai 1994, la famille Senna décide de retirer Bruno de toute course automobile. Ce n’est qu’en 2004, à l’âge de 21 ans, qu’il reprend le volant dans une formule promotionnelle, épaulé par Gerhard Berger, l’ancien équipier du triple champion du de . Ses débuts en Formule BMW, en Formule 3 britannique, puis en GP2 (ancêtre de la F2 actuelle) ont rapidement fait parler de lui, au-delà de son patronyme.

Ce n’est qu’en 2010 qu’il réalise enfin son rêve de se lancer en Formule 1 au sein de l’écurie Hispania Racing (HRT), anciennement Campos qui vient d’être reprise par José Ramon Carabante. Mais ce rêve se transforme vite en cauchemar : l’équipe est sous-financée et technologiquement dépassée. A bord d’une Dallara HRT-Cosworth qui peine à suivre le rythme en raison de gros problèmes de fiabilité, Bruno Senna doit se contenter de peiner en fond de grille sans parvenir à faire preuve d’autre chose que de la médiocrité.

Bruno Senna dans sa Dallara HRT-Cosworth lors du Grand Prix du Brésil en 2011 © ERIC VARGIOLU / DPPI

Passer chez Lotus puis Williams

Comme HRT manquait cruellement de fonds et que les sponsors de Bruno Senna n’étaient pas suffisants, elle n’a pas été renouvelée pour la saison 2011. L’Italo-Brésilien n’ayant pas brillé, il s’est retrouvé sans baquet et a rejoint Lotus comme pilote de réserve en début de saison, avant d’être promu deuxième pilote fin août après le limogeage de Nick Heidfeld. Son pilotage n’a pas convaincu le directeur de l’équipe, Eric Boullier, qui a annoncé qu’il serait remplacé par Romain Grosjean pour la campagne suivante.

Bruno Senna dans la Lotus au Grand Prix du Brésil 2011 © ERIC VARGIOLU / DPPI

Bruno Senna a trouvé refuge chez Williams en 2012, dernière écurie de son oncle. Là encore, ses performances sont décevantes et donc insuffisantes pour convaincre les décideurs de lui proposer un contrat longue durée malgré une sixième place en Malaisie. Le neveu de « Magic Senna » a quitté la Formule 1 à la fin de la campagne 2012, sans vraiment pouvoir prouver ce qu’il valait. Loin d’abandonner, il signe chez Aston Martin pour disputer le Championnat du Monde d’Endurance (WEC) 2013 dans la catégorie GTE Pro.

Rebondir sur terre et dans les airs

Pour son retour en WEC, Bruno Senna s’impose dès sa première course à Silverstone et remporte les 6 Heures du Circuit des Amériques, mais la chance ne le suit pas aux 24 Heures du Mans. Parti en pole, l’accident de Frédéric Makowiecki cinq heures avant la fin entraînait l’abandon de l’équipe britannique. Il se lance ensuite dans l’aventure de la Formule E pour la première saison du championnat 100 % électrique, en 2014, rejoignant son ancien équipier Karun Chandhok chez Mahindra Racing pour la saison 2014-2015. Il termine dixième du championnat.

Parallèlement à la campagne de Formule E 2015-2016, il rejoint le programme GT de McLaren en tant que pilote de développement de la marque. Bruno Senna ne re-signe pas chez Mahindra et quitte la monoplace électrique en fin de saison. L’Italo-Brésilien revient en Endurance avec Rebellion Racing pour le championnat LM P2 2017, qu’il a remporté avec son équipier Julien Canal. Il reste chez Rebellion Racing jusqu’en 2020, année où il prend la deuxième place du prestigieux podium des 24 heures du Mans.

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Bruno Senna et l’équipe Rebellion sur la 2ème place du podium lors des 24h du Mans 2020 © Xavi Bonilla / DPPI

Toujours à la recherche d’innovations, Bruno Senna rejoint Airspeeder en 2022, pour devenir l’un des pionniers du pilotage de voitures volantes pour un championnat d’un nouveau genre : la Série EXA. Ce projet, qui allie sport mécanique et aéronautique, vise à révolutionner la mobilité du futur par la compétition. Son héritage et son expérience dans le sport automobile font de lui le pilote idéal pour représenter et développer ce qui se veut la « Formule 1 des airs ». »

Participer à l’héritage familial

En tant que pilote d’essai McLaren, Bruno Senna participe à la conception de modèles comme la 675LT. Lorsque la marque a décidé de rendre hommage au plus grand pilote de son histoire avec la création de la McLaren Senna, c’est naturellement son neveu qui a été choisi pour soutenir ce projet ambitieux. En apportant son expertise technique et ses retours de performances, il garantit que chaque détail de la machine est fidèle à l’héritage d’Ayrton.

Au-delà du simple héritage du sport automobile, l’Auriverde s’implique également au sein de l’Institut Ayrton Senna pour perpétuer le rêve du triple champion du monde d’aider la jeunesse de son pays. Cette association, dédiée à l’éducation des enfants défavorisés au Brésil, œuvre pour offrir des opportunités et des outils aux jeunes issus des milieux les plus modestes, comme le demande Magic Senna. En participant à des campagnes de financement, à des événements caritatifs et à des initiatives éducatives, tout en restant un ambassadeur actif de l’Institut à l’international, « l’autre Senna » montre que la véritable grandeur d’un nom réside dans l’impact qu’il peut avoir au-delà des circuits.

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