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« Parfois, on se perd en chemin… »

Le biathlon français a de nombreuses raisons de sourire. Encore ce week-end, au Grand-Bornand. Une victoire avec Justine Braisaz-Bouchet vendredi au sprint, et ce samedi, trois podiums, deux pour les garçons (Eric Perrot 2e, Emilien Jacquelin 3e) et un pour les filles (Julia Simon, 2e). Bref, c’est la fête. Mais pas pour tout le monde. Certaines personnes ont l’air sombre. Comme Lou Jeanmonnot, un peu absent de la scène française en ce moment, ou Quentin Fillon Maillet. Mais pour lui, ça commence à durer.

Le Jura traverse une période délicate. Cette saison, il traîne un peu sa misère, à l’exception de la mass start de Kontiolahti, où il a pris la deuxième place derrière Eric Perrot. Mais ce qui aurait pu servir de déclencheur était plutôt une exception : un éclair dans le gris. Depuis, tout ou presque a été compliqué pour le vainqueur du gros globe en 2022. Jugez par vous-même :

Sprint Hochfilzen: 36e
Poursuite Hochfilzen : 20e
Sprint Le Grand-Bornand: 10th
Poursuite Le-Grand-Bornand : 24e

Hormis son top 10 arraché jeudi au sprint, il est à la peine et il n’a pas pu capitaliser samedi sur le fait d’être bien placé au départ de la poursuite. Son 13 sur 20 a notamment confirmé ses difficultés récurrentes au tir. “Il y a des jours où c’est mieux que d’autres, aujourd’hui ce n’était pas ça du tout» a-t-il confié à son arrivée. C’est difficile d’avaler tout ça : avec une belle journée de ski comme celle-là, le public donne envie de réussir comme l’ont fait Éric (Perrot) et Émilien (Jacquelin).

Il y a de la tension, c’est ce que je ressens

C’est tout le problème des poursuites. Quand ça ne colle pas bien, c’est difficile de rester impliqué jusqu’au bout dans sa tête. Fillon Maillet l’avoue, c’est en grande partie dans sa tête qu’il a dit : «En tir debout, c’était un peu plus dur de se motiver en étant derrière. Je cherche du tir. Il y a de la tension, c’est ce que je ressens.»

Il cherche des solutions mais n’en trouve pas pour l’instant. Il a plus de questions que de réponses. Jeudi, il a déploré ses - de ski, qui ne correspondaient pas à ses sensations, plutôt bonnes. Mais les considérations matérielles de l’époque n’expliquaient sans doute pas tout.

Fillon Maillet : “Je ne comprends pas trop mes - de ski, ça ne reflète pas mon ressenti”

Crédit vidéo : Eurosport

Samedi, c’est encore sa frappe qui lui échappe. “Même si j’ai progressé au fil des années en biathlon, on se perd parfois en cours de route, même avec plus d’expérience.», regrette Quentin Fillon Maillet. Il lui reste encore la mass start dimanche pour tenter de repartir du Grand-Bornand sur une note plus positive afin de dissiper (un peu) le doute avant les fêtes de fin d’année.

Bonne nouvelle, c’est pour l’instant dans cette épreuve qu’il a réalisé son seul résultat probant de l’hiver en individuel. “J’espère trouver les clés pour demain» (Dimanche, pour la mass start, NDLR). Relégué à la 9e place du classement général de la Coupe du monde, QFM est en quête d’un nouveau souffle, d’un nouveau départ. Il n’est pas encore trop tard. Mais le - commence à manquer.

 
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