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“endommagée”, Sarah Ourahmoune veut “rebondir” après avoir renoncé à l’élection de la Fédération française

Elle voulait expliquer son choix. Victime d’attaques racistes et sexistes de la part du monde de la boxe depuis qu’elle a annoncé sa co-candidature à la tête de la Fédération française, la championne Sarah Ourahmoune dit qu’elle “endommagé” et dit pourquoi elle veut “rebond” après avoir renoncé aux élections. “Quand on prend trop de coups, il vaut parfois mieux jeter l’éponge.” a déclaré dans un entretien à l’AFP jeudi 14 novembre le médaillé d’argent aux JO-2016 et actuel vice-président de la Fédération française de boxe. “J’en sors abîmé”, poursuit Ourahmoune, qui souhaite prendre son engagement “autre part” et “Je réfléchirai à la manière de rebondir.”

La championne du monde 2008 (poids mouche), également impliquée dans les travaux du comité olympique français, a été prévenue par ses connaissances qu’en “discussions” qui ne le fait pas “n’ont pas été abordés directement”, notamment “Groupes WhatsApp de coachs” des clubs de boxe, des commentaires la visant sont apparus tels que « Service arabe », « gouvernante de la fédération », « la chienne de… » Les messages ont commencé avec l’annonce de sa co-candidature, partagée avec le président sortant Dominique Nato, le 4 novembre. Il s’agissait d’abord de messages « pas très agréable » plus “on n’est pas entré dans le domaine du racisme et du sexisme au départ”, elle rembobine. Puis ça a dégénéré.

“Je m’attendais à des attaques personnelles ou sexistes, mais ici, une telle violence, si directe, si décomplexée (…) sans forcément que quelqu’un dise stop.”

Sarah Ourahmoune, vice-championne olympique de boxe

à l’AFP

Ainsi, après plusieurs jours de réception “captures d’écran” En raison de ces propos racistes et sexistes, elle a décidé de retirer sa candidature. “C’est un engagement sincère, je le fais pour mon sport et pour les clubs”. Impossible de continuer, même si elle sait que ce n’est qu’un “petite poignée” du monde de la boxe qui l’a attaquée. Bien entendu, depuis l’annonce de son retrait lundi, elle a reçu “Beaucoup de messages de soutien de personnes qui lui disent ‘Non, mais il ne faut pas abandonner, il faut les laisser gagner !'”. Mais sa décision est irrévocable. Abandonner “C’est aussi un signal fort” dire “Je refuse ce comportement, je refuse de cautionner cela”insiste-t-elle.

Courir pour Ourahmoune, c’était poursuivre son combat “pour qu’il y ait plus de femmes dans les pouvoirs”, “féminiser” la fédération et aussi « préparer la prochaine génération »dans un monde fédéral français qui laisse peu de pouvoir aux femmes. Elle a indiqué avoir également reçu des messages de soutien d’anciens et actuels ministres, du monde sportif français, notamment de « clubs, entraîneurs et athlètes ». Cette championne, éducatrice spécialisée et chef d’entreprise “Boxeur à l’intérieur”, est connue pour ses actions en faveur de la promotion des femmes dans le sport, des enfants et des adolescents, attachés au sport comme outil d’inclusion et d’émancipation.

« Être attaqué par ma communauté, ça fait mal parce que j’ai l’impression d’avoir quand même porté positivement les valeurs et l’image de mon sport, que ce soit sur les rings ou en dehors, j’ai encore beaucoup donné et je continue de le faire aujourd’hui », explique-t-elle. Sarah Ourahmoune a annoncé, toujours à l’AFP, qu’elle allait porter plainte au commissariat de sa ville d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis).

La fédération française de boxe « se constituera partie civile », Dominique Nato l’a déclaré jeudi à l’AFP. “C’est une période électorale, certains ne reculent devant rien” il a lâché, « déplorant » les attaques visant son ancien colistier. En face, une liste est menée par un autre grand nom du ring : Estelle Mossely, médaillée d’or aux JO de Rio, qui se présente à la présidentielle aux élections du 14 décembre.

 
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