«Ma première et unique priorité»

Réengagé chez Aston Martin pour les prochaines années, Fernando Alonso est néanmoins conscient que le temps joue contre lui. A 43 ans, le double champion du monde sait que le tournant réglementaire de 2026, que son équipe abordera avec un certain Adrian Newey comme un as dans sa manche, constituera probablement son dernier espoir de décrocher enfin une troisième couronne.

Cet objectif est le seul qui l’anime et occupe aujourd’hui ses pensées, alors que l’Espagnol a, avant son retour en Formule 1 en 2022, démontré toute sa polyvalence dans d’autres disciplines au point de devenir un sérieux prétendant à la Triple Couronne. Ce dernier n’est cependant plus à sa portée selon lui, estimant qu’il sera bientôt trop tard pour remporter les 500 Miles d’Indianapolis.

“J’ai tenté ma chance à l’Indy 500 trois fois et je n’ai pas réussi”a-t-il rappelé lors d’un événement organisé par Cognizant, un sponsor majeur d’Aston Martin. “C’est la seule chose qui me manque [pour la Triple couronne] mais pour le moment, ce n’est pas dans mes projets. Je suis très, très concentré sur la Formule 1 en ce moment. Pour les deux ou trois prochaines années, je veux remporter un troisième titre mondial. C’est ma première et unique priorité pour le moment.

“Après ça, j’aurai 45 ou 46 ans et je pense qu’à cause de l’engagement qu’il faudra pour aller faire l’Indy 500, la quantité d’apprentissage qu’il faudra refaire… ce sera un peu trop . C’est ce que je pense aujourd’hui, mais je ne peux pas le dire à 100 %.

Le Dakar après la Formule 1

Le jour où Fernando Alonso tournera définitivement le dos à la Formule 1, l’attrait pour les rallyes raids et son ambition de remporter le Dakar devraient prendre le pas sur le reste. Après avoir terminé 13ème de l’épreuve lorsqu’il l’a découverte en 2020, le natif d’Oviedo a toujours assuré qu’il reviendrait.

« Je pense que mon plus grand défi sera le Dakar »il confirme. « Si je peux gagner le Dakar, ce sera extrêmement gratifiant personnellement car j’aurais pu gagner en Formule 1, en endurance au Mans et à Daytona, puis en rallye, ce qui signifiera beaucoup pour le pilote que je suis. On ne peut pas conduire une Formule 1 comme une voiture qui doit rouler 24 heures au Mans, ou comme une voiture de rallye sur le Dakar, où il faut traverser des dunes et des routes saoudiennes.

« J’ai dû apprendre de zéro dans de nombreuses catégories, et m’entourer des meilleurs pilotes du monde qui étaient des spécialistes de ces championnats, pour apprendre d’eux et être humble. Il n’y a aucun problème à accepter le fait que je n’avais aucune idée de comment conduire une voiture de rallye, mais jour après jour, j’ai progressé et appris d’eux, jusqu’à être capable de courir le rallye le plus difficile du monde.