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DS Automobiles teste sa nouvelle Formula E sur le circuit Paul-Armagnac avant le Championnat du Monde

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Stellantis et DS Performance ont choisi le Gers pour l’un des rares essais privés dédiés à leur nouvelle monoplace de Formule E. Au volant, deux anciens pilotes de Formule 1 passés à l’électrique : Jean-Eric Vergne et Stoffel Vandoorne. Reportage.

Les nostalgiques se souviennent, il y a 24 ans maintenant, du rugissement du puissant V10 de la monoplace Williams du pilote de F1 Jenson Button lors d’un essai privé sur le circuit Paul Armagnac. Deux décennies plus tard, place à l’électrique. Du jamais vu dans le Gers. Pour la première fois, le circuit Paul Armagnac accueillait un constructeur automobile majeur dans le cadre d’un essai privé de Formule E.

Près de deux mois avant le début de la nouvelle saison des championnats du monde, La Dépêche du Midi a pu assister à cet événement quelque peu insolite et habituellement confidentiel.

Depuis quelques années, la Formule E, ou FE, s’est fait une place dans le paysage du sport automobile. Il s’agit de la seule catégorie monoplace actuellement en compétition équipée d’un moteur exclusivement électrique. Pour le voisinage, pas d’inquiétude à avoir avec l’arrivée du constructeur Stellantis et plus précisément de sa filiale DS Automobiles pour l’écurie DS Penske.

« On n’a jamais fait ça à Nogaro, on a refait la surface il y a quelques temps et ça correspond à ce que recherchait la société Stellantis. » – Caroline Diviès, directrice du circuit.

Cette semaine, le groupe franco-italo-américain a pris ses quartiers sur le circuit gersois pour des essais en piste avec sa dernière monoplace qui servira pour la 11e saison de Formule E, la GEN 3 Evo. Au volant, des vétérans de la catégorie reine, dont le champion belge de FE 2022, Stoffel Vandoorne.

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A ses côtés, le Français Jean-Eric Vergne a fait ses preuves en Formule 1 depuis 2012 aux côtés d’un certain Daniel Ricciardo chez Scuderia Toro Rosso. Désormais pilote de FE, le Français est l’un des plus titrés de la catégorie depuis sa création il y a dix ans. Une belle carrière internationale précédée de quelques passages dans le Gers.

Retour aux sources

Jean-Eric Vergne connaît bien le circuit de Nogaro. « Je suis licencié ici depuis 17 ans et mon premier podium, c’était ici, en Formule Campus », se souvient-il. Une décennie plus tard, le double champion de FE revient à ses racines après avoir coché toutes les cases de son CV.

Le double champion de Formule E Jean-Eric Vergne a fait ses débuts en monoplace sur le circuit Paul-Armagnac.
DDM – SÉBASTIEN LAPEYRERE

Débuts en karting, Formule Campus, Formule Renault, Formule 3, Formule 1, Hypercar… La Formule E trouve évidemment sa place dans cette suite logique. « La famille Diviès me suit depuis mes débuts en monoplace sur circuit et ils m’ont pris sous leur aile quand j’étais petit. Je leur dois beaucoup et c’est pour cela que je resterai ici, dans ce club, jusqu’à la dernière année de ma carrière », confie Jean-Eric Vergne.

Et la nouvelle année s’annonce chargée. En plus du championnat FE, le pilote français s’occupe également de la préparation du championnat d’endurance avec les 24 Heures du Mans. « J’ai un emploi du temps assez chargé. C’est beaucoup de journées de course, de simulateurs. J’ai un métier de rêve, beaucoup aimeraient être à ma place et je ne me plaindrai jamais, je suis heureux de faire cela au plus haut niveau. On reste motivé pour gagner le championnat. »

« Se projeter dans le futur »

Que font-ils exactement ? De l’aube au crépuscule, la nouvelle génération de la monoplace effectue des rotations sur la piste. Présentée en amont de l’E-Prix de Monaco en avril dernier, la GEN3 Evo (évolution de la GEN3) est actuellement testée au sein des équipes du championnat du monde. Equipée de quatre roues motrices et d’un nouveau kit carrosserie plus aérodynamique, la nouvelle génération est beaucoup plus rapide et efficace que la précédente.

Dans les stands, pas moins de quarante ingénieurs et mécaniciens de DS Performance effectuent toutes sortes de mesures. Pneus neufs, nouvelle électronique, logiciels, aérodynamique : tout est testé à l’aide de capteurs. Des dizaines d’ordinateurs collectent les données qui sont ensuite exploitées. De nouvelles spécificités que les pilotes doivent désormais maîtriser d’ici le début de la saison et la première course le 7 décembre à Sao Paulo, au Brésil.

« C’est une journée importante, elle permet de se projeter dans l’avenir. La motorisation électrique est une approche environnementale différente, les circuits sont souvent critiqués à cause de cela », confie le président du département, Philippe Dupouy, parmi les rares spectateurs de la séance d’essais.

« Nous n’avons pas l’habitude d’avoir ce genre de véhicule sur circuit. Peut-être qu’un jour nous aurons la chance de faire des compétitions, on ne sait jamais ! », poursuit le maire de Nogaro, Christian Peyret. En attendant, la DS PENSKE GEN3 Evo sera présentée à l’automne 2024 en amont du lancement de la saison 11 de Formula E.

 
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