Comme chaque année, le fameux FFL d’Or enchantera votre mois de décembre. Et en 2024, nous n’avons eu aucun mal à trouver les 10 qui faisaient la fierté de notre fédération, et qui épousaient parfaitement nos valeurs. Placez les cinq premiers du Top 10, en commençant par le dernier bien sûr. Quitte à parler de perdre, autant respecter ce mantra jusqu’au bout.
10. Equipe de France féminine de basket
On démarre ces FFL d’Or avec les basketteurs français. Qualifiées pour la finale des Jeux Olympiques, les Françaises affrontent comme convenu les Américaines. Pas de suspense à ce niveau, sauf comment se déroule la finale. Si les plus grands spécialistes du ballon orange s’accordent tous pour dire que le match se terminera à la fin du premier quart--, alors non. Les joueurs de Jean-Aimé Toupane ont plus que résisté, ils se sont même affrontés. Le score était de 25-25 à la pause, puis de 35-25 pour les Bleus au retour des vestiaires, après un cinglant 10-0 en seulement deux minutes. Autant vous dire que l’Arena Bercy est en ébullition, et commence fortement à y croire. Encore plus avec un shooting depuis le parking de Marine Fauthoux
Il ne reste que 3 secondes au compteur, et la dernière possession revient aux Français. Trois points de retard pour les Bleus, un seul panier dans l’esprit diabolique de Gabby Williams. Ne vous laissez pas berner par son flamboiement, elle joue vraiment avec la bite sur sa poitrine. Le leader français envoie un panier gagnant… qui rentre. 67-67. La salle exulte, et pour cause ; La France vient de remporter la prolongation en finale des Jeux olympiques face à l’immense armada américaine. Oh attendez, son tir rapporte finalement 2 points. La raison ? La moitié de son orteil mord la ligne des 3 points. A un pas d’envoyer la France en prolongation. 67-66 États-Unis. Les Bleues ont perdu la finale olympique de moins d’un centimètre. L’esprit olympique, que veux-tu.
9. Equipe de France masculine de basket 3×3
Après le panier déchirant au buzzer de Timothé Vergiat en play-in face aux grands favoris serbes, et une victoire éclatante contre les champions olympiques en titre lettons, l’équipe de France masculine de basket 3×3 surfe sur une terrible dynamique aux Jeux Olympiques. Mais heureusement, le final nous redonne le sourire. Opposés aux Pays-Bas, les Bleus espèrent offrir l’or à la France à la place du Concorde. Mdr.
La France mène 16-15 à 1,6 seconde de la fin et s’imagine déjà sur le toit de l’Olympe, mais Worthy de Jong égalise. Première climatisation. La prolongation commence, et le Néerlandais attend cette fois qu’il ne reste plus qu’une seconde au compteur pour achever les Bleus d’un nouveau tir gagnant, envoyé sur une jambe cette fois. Deuxième climatisation. Quoi de mieux pour lutter contre la chaleur intense de l’été, demandez-vous ?
Deux mois plus tard, la même équipe évoluant sous les couleurs du Paris 3×3 s’incline en finale du World Tour à Hong Kong. Celui qui les crucifie en prolongation en finale ? Digne De Jong. Le cercle est bouclé.
8. Alpin
On va être honnête avec vous, il était totalement inconcevable pour nous de composer la FFL d’Or 2024 sans évoquer la délicieuse saison d’Alpine. Arrivé au premier Grand Prix de la saison avec la voiture la plus lente de toutes (même derrière Kick Sauber s’il vous plaît !), il était de notre devoir de vous en parler. Et comme si la lenteur de la voiture ne suffisait pas, il y avait aussi du spectacle entre les pilotes, la collision survenue au départ du GP de Monaco en étant l’apothéose.
Ajoutez à cela des stratégies sublimement boiteuses en qualifications à Silverstone et en Hongrie, avec à chaque fois le fond de grille privatisé par Alpine. Et même si la voiture semble aller (un peu) mieux, c’est cette fois le règlement technique qui n’est pas respecté comme à Bakou. Non vraiment, panache légendaire.
Si sur la piste, toutes les planètes semblent alignées, en coulisses, l’arrivée en cours de saison du maestro Flavio Briatore crée une saine énergie. Adieu adieu à Esteban Ocon pour le dernier Grand Prix de la saison, évincé quelques jours auparavant. Absent de la photo de classe des pilotes 2024, et non signataire du communiqué de fin de saison d’Alpine. Une jolie suppression digne des plus belles prouesses de Photoshop. Alpine, mesdames et messieurs.
Bien sûr, on se gardera bien d’évoquer le double podium à Interlagos, nul et non avenu pour la FFL.
7. Samir Aït-Saïd
À 34 ans, Samir Aït-Saïd était l’un des plus gros risques de médaille aux Jeux Olympiques de Paris. D’ailleurs, le porte-drapeau français des JO de Tokyo s’est montré vengeur, car au Japon, il n’avait ramené rien d’autre qu’une délicieuse médaille en chocolat. Ainsi, en finale des anneaux à l’Arena Bercy, le Français a réalisé un programme très (trop ?) solide, et a reçu une standing ovation du public. Mais pour celui qui ressentait «sous la forme de sa vie »le résultat est à la hauteur de l’espoir suscité.
Après délibération des juges, il obtient la note de 15 000. Notre connaissance légendaire de la gymnastique nous permet de comprendre que cela lui confère une place entre la première et la dernière position. Mais les juges ont fait encore mieux et lui ont attribué la quatrième place, à 0,1 point du Grec Eleftherios Petrounias. Oui, Samir Aït-Saïd rate la médaille de 0,1 point. Quatrième place pour le Français, définitivement maudit des JO. Samir et la Chocolaterie.
« Deux fois de suite, la médaille en chocolat » Samir Aït-Saïd
6. Girondins de Bordeaux
On termine cette première partie du FFL d’Or 2024 avec l’un des clubs de football les plus prestigieux de France : les Girondins de Bordeaux. Déjà septièmes de la FFL d’Or l’an dernier, les Girondins ont gagné une place dans le millésime 2024. Et cette année, le niveau est encore plus élevé. Alors que le club faisait déjà bonne figure en Ligue 2, il a finalement essuyé une rétrogradation administrative, et un aller simple en National 2. La définition du panache.
C’est l’été, la France entière vibre au rythme des JO… Tout ? Non ! Une ville peuplée d’irréductibles Bordelais résiste encore au statut professionnel. Les Girondins perdent leur équipe, mais l’effectif reste tout de même en bien meilleure forme que les caisses du club. Pourtant, de l’eau est passée sous les ponts depuis cet épisode, et Andy Caroll est désormais une légende vivante en Gironde. Bonne chance pour l’expliquer à votre ami qui revient d’un road trip d’un an.