Les plaintes des propriétaires de ce moteur fleurissent, tout comme les groupes Facebook signalant des problèmes avec ce bloc baptisé DV5R. Cela concerne un problème en particulier : la rupture de la chaîne de distribution qui relie les deux arbres à cames entre eux.
La faute réside dans un sous-dimensionnement de cette fameuse chaîne, reliant les deux arbres à cames, qui commandent l’ouverture des soupapes. Ce dernier mesure sept millimètres de large et peut s’user prématurément. Cela provoque du jeu et finalement la casse. Ceci alors qu’aucune intervention n’est, en théorie, nécessaire sur une chaîne de distribution. Et Stellantis soulève le problème, dans des propos rapportés par l’UFC Que-Choisir :
“Des dysfonctionnements ou des avertissements, tels que des bruits mécaniques, peuvent survenir, indiquant une défaillance potentielle du système de chaîne de distribution, ce qui peut augmenter le risque de panne moteur.”
Pannes lourdes
Cela peut donc entraîner des problèmes majeurs pour les conducteurs de ces véhicules. On parle de soupapes tordues ou cassées, de culasses endommagées, etc. Le tout pour un coût qui atteint rapidement plusieurs milliers d’euros.
Face à cela, Stellantis a modifié ses moteurs à partir de 2023, avec une chaîne atteignant désormais huit millimètres. Et recommande d’utiliser une huile particulière sur les moteurs équipés de la petite chaîne. Désormais, seule la référence SAE 0W-20 est acceptée, alors que SAE 0W-30 était acceptée auparavant également, et tous les moteurs devaient être vidangés.
Le groupe a encore modifié son plan, le 8 janvier 2024. Cela dépend de la date de commercialisation du moteur. On retrouve d’abord les véhicules fabriqués jusqu’au 31 janvier 2023 (code OPR interne 16885). Ce dernier doit utiliser une huile répondant à l’approbation Stellantis FPW9.55535/03 SAE 5W-30. Les modèles fabriqués depuis le 1er février 2023 (OPR 16886) doivent utiliser la référence B71 2010 SAE 0W-20.
Un gâchis
Tout cela doit être respecté, sinon cela entraînera des dommages au moteur. Cependant, les clients n’en sont pas forcément conscients. Et les mécaniciens et les concessionnaires doivent gérer cette situation de crise, entre les soucis des airbags et du 1.2 PureTech.
-Le constructeur reste silencieux sur ce sujet, ne donnant généralement aucune réponse aux clients et aux concessionnaires. Elle vient de mettre en place une couverture spéciale de cinq ans et 150 000 kilomètres pour ces modèles. Il s’agit de couvrir une partie du coût des réparations.
Ceci même si le problème touche de nombreux véhicules. En effet, pas moins de 36 modèles de six marques sont potentiellement concernés. Ce dernier utilisant le 1.5 BlueHDI d’une puissance de 75, 100, 110, 120 ou 130 chevaux et produit entre octobre 2017 et janvier 2023.
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Pour résumer
Nouveau jour, nouveau manque de fiabilité pour Stellantis. Après les airbags Takata défectueux des C3 et DS3, ou encore le moteur 1.2 PureTech, place au bloc diesel 1.5 BlueHDI. Une motorisation dont se plaignent de nombreux utilisateurs.
