Reçu mercredi soir par Michel Barnier, l’ancien biathlète n’a cependant pas été officiellement nommé patron de la COJOP ce jeudi à l’issue d’une réunion à Matignon.
Un simple revers, ou le symbole d’un réel manque de soutien autour de son nom ? Alors que ce jeudi, à l’issue d’une importante réunion de travail réunissant les principaux acteurs du dossier des Jeux olympiques de 2030 (régions Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur, Comité national olympique et sportif français, paralympique et français sportif comme de l’Etat) présidé par le Premier ministre Michel Barnier, beaucoup s’attendaient à voir Martin Fourcade être officiellement intronisé président du Comité d’organisation (COJOP), il n’en fut rien. Pour quelles raisons ?
Après avoir été reçu mercredi soir par Michel Barnier, très engagé sur le sujet, Martin Fourcade a pu mieux comprendre la feuille de route qui attendait le futur Tony Estanguet des JO 2030. Si la question de la rémunération – 200 000 euros par an (soit en dessous des 270 000 euros annuels perçus par Estanguet dans le cadre de Paris 2024) – ne constitue pas visiblement un obstacle dans l’esprit du désormais sextuple champion olympique de biathlon, le même ne s’appliquerait pas à ses contrats avec ses différents partenaires (Rossignol, Odlo).
La peur de l’ombre de Fourcade ?
Des marques dont il est l’ambassadeur et qui pourraient être Source de conflits d’intérêts, même si dans un entretien à L’Equipe le 23 octobre, le Catalan n’y voyait aucun inconvénient : « Les deux partenariats à long terme que je peux avoir sont avec des marques techniques qui, à mon avis, ne sont pas en contradiction avec les problématiques de partenariat du comité d’organisation ». Cependant, il se peut que tout le monde ne voie pas cela du même point de vue.
Autre pierre dans le chaussure de Fourcade, son image et son caractère affirmé qui pourrait, comme Estanguet, prendre toute la vedette, ce que certains ne verraient pas forcément d’un très bon oeil. Sans oublier la question de Val d’Isère, que certains, à commencer par Barnier lui-même ou encore Laurent Wauquiez, voudraient voir inscrite sur la carte des Jeux, quand d’autres s’y opposent. Un point sensible que devra trancher le futur patron du COJOP et sur lequel Fourcade reste très prudent. Peut-être trop…
Une place près de Lyon-Saint-Exupéry
Reste que pour l’instant, la candidature de Martin Fourcade reste en salle d’attente, face à celles d’un autre ancien biathlète, Vincent Jay, ou de Marie Martinot, double médaillée d’argent olympique 2014 et 2018 en ski half-pipe. Seules décisions prises ce jeudi lors de cette réunion à Matignon, le siège de la COJOP sera situé à proximité de Lyon-Saint-Exupéry, pour des raisons pratiques notamment avec la proximité de l’aéroport et de la gare TGV, tandis que celui de la Solideo, sera situé comme prévu à Marseille, selon le principe d’une coprésidence tournante chaque année entre les deux régions Auvergne-Rhône-Alpes (AURA) d’un côté et Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA) de l’autre. Renaud Muselier (PACA) ouvrira le bal avant que Fabrice Pannekoucke (AURA) ne prenne le relais.