L’entraîneur parisien a répondu aux questions des journalistes ce mardi, à Poissy, à la veille de la réception de l’Atlético.
Son ressenti devant l’Atlético : «Le sentiment est presque comme lors du match avant les autres matches de C1, notamment à domicile, d’optimisme et de confiance, avec l’objectif de gagner les trois points.»
S’il préfère affronter une équipe qui joue comme l’Atlético : « Je n’ai pas de préférence. Je vais retrouver Diego Simeone, nous nous sommes déjà rencontrés en tant que joueurs mais aussi en tant qu’entraîneurs. C’est un très bon entraîneur. Ça force le respect quand on voit un entraîneur qui est en place depuis si longtemps dans un tel club, c’est évidemment très dur, ça demande beaucoup d’énergie, c’est dur de convaincre ses joueurs sur le long terme. Rester aussi longtemps signifie évidemment que vous êtes un entraîneur incroyable. Ce sera un match difficile, comme tous les matches de Ligue des Champions. C’est un adversaire qui sait très bien jouer collectivement et qui possède de belles individualités. Après, qu’on joue contre une équipe qui s’adapte plus à notre idée de jeu ou qui a une idée de jeu complètement différente, je n’ai pas de préférence.
L’Atlético : “Tous les joueurs de l’Atlético sont des internationaux, habitués aux matches de très haut niveau, donc ils seront très compétitifs demain (Mercredi) et aura un niveau élevé. Nous sommes à la moitié de cette première phase de compétition, nous ne savons pas ce qui va se passer. Leur calendrier sera plus favorable que le nôtre après ce match, mais c’est le football, on ne sait jamais ce qui va se passer. On se concentre sur le match de demain, avec l’idée de faire mieux que l’adversaire pour se rapprocher de la victoire. (…) Je n’en doute pas, malgré ses résultats contre Benfica (défaite 0-4) et Lille (défaite 1-3), l’Atlético montrera demain sa meilleure version, une version plus compétitive, plus forte, plus sérieuse. Ce sera un adversaire très difficile à combattre. Je n’en doute pas. Mais au Parc des Princes, les supporters seront avec nous jusqu’à la dernière seconde. Et c’est notre objectif : être compétitifs tout au long du match.
Deux visages entre le championnat et la Coupe d’Europe : « Non, nous avons toujours le même visage, la même idée collective. Les compétitions sont différentes, personne ne doute que la C1 a un niveau supérieur. Mais en ce qui concerne les facettes de notre jeu que nous pouvons contrôler, je suis très satisfait de la performance de mon équipe, que ce soit en attaque ou en défense. En termes de nombre, nous sommes l’une des meilleures équipes en défense et en attaque. Je signerais tout de suite pour avoir les mêmes statistiques que contre le PSV ou Gérone, avec des résultats différents cependant, des résultats qui n’étaient pas mérités (Le PSG a battu Gérone grâce à un CSC de dernière seconde et a partagé les points contre le PSV, NDLR).»
Un match décisif pour la qualification : « Non, ce n’est pas décisif, pas du tout. Si une équipe perd demain mais gagne les quatre prochains matches se qualifieront sans souci. Le match n’est pas décisif, mais important, et l’objectif c’est de gagner, c’est sûr. Et notre calendrier est plus dur que le leur, c’est clair, très difficile, j’en suis conscient, mais on ne sait jamais ce qui va se passer dans le football.
Lire aussi
Mbappé, Zidane, Paris FC… L’ancien directeur sportif du PSG, Leonardo, révèle ses vérités au Figaro
Il est important de ne pas dépendre d’un acteur en particulier sur le long terme.
Luis Enrique
Le duo Marquinhos/Pacho : « Je comprends qu’on a tendance à individualiser les choses, c’est logique, normal et c’est votre métier, mais le mien est de généraliser les choses, de faire en sorte que chaque joueur apporte quelque chose à l’équipe, que ce soit en défense, au milieu de terrain ou en attaque. Mon objectif est toujours collectif, comment m’améliorer collectivement. Je n’ai aucun doute sur le fait que nous pouvons nous améliorer défensivement et offensivement. Cela vaut pour le duo Marquinhos/Pacho, mais aussi pour Milan Skriniar et Lucas Berlado, les latéraux, les milieux de terrain… C’est logique. Il est normal que vous recherchiez des joueurs ou des duos qui fonctionnent bien pour établir une sorte de hiérarchie. Mais nous analysons les choses globalement. Il est important de ne pas dépendre d’un acteur en particulier sur le long terme.
Le manque d’efficacité en C1 : « Je ne sais pas, le temps nous en dira plus. Je n’en doute pas : nous serons l’une des équipes qui marquera le plus. Quand va-t-il se déclencher ? Je ne sais pas. Ce qui m’inquiète, c’est de toujours générer des occasions en ayant été plus fort que l’adversaire, c’est mon objectif, toujours générer des occasions. Marquer plus ou moins, c’est encore autre chose, nous travaillons évidemment semaine après semaine pour améliorer l’efficacité, mais je veux surtout avoir les mêmes statistiques que lors des matchs contre le PSV et Gérone. Vous voyez le résultat mais je vois le tableau d’ensemble, et c’était très positif. Nous avons fait match nul contre Eindhoven, c’est ça le football, mais nous aurions pu gagner ces deux matches. Personne ne dira que c’est vrai. Mais je ne vais pas faire le spectacle ni monter tout un scénario. On ne peut pas non plus dire qu’on va acheter tel ou tel joueur et qu’il va garantir un certain nombre de buts, ça n’existe pas sur le marché. Nous essayons de le résoudre en équipe, avec les acteurs les mieux placés pour mener les actions.
Antoine Griezmann : « C’est un joueur français mais il est en Espagne depuis tellement longtemps qu’on pourrait presque dire qu’il a la double nationalité ! Je ne sais pas s’il la veut, mais ce n’est pas grave. Pourtant, il est incroyablement bon dans les aspects offensifs, il peut jouer comme deuxième attaquant, dans les couloirs, il a même évolué à l’intérieur du jeu, c’est un footballeur très complet, très polyvalent, de grandes qualités au service de l’équipe. Ses statistiques sont incroyables pour les buts et les passes décisives. C’est un joueur essentiel à l’Atlético. Il faudra évidemment le surveiller de près… »
S’il a été proche de prendre les rênes de l’Atlético par le passé : « C’est vrai, mais j’avais déjà pris une décision, je m’étais engagé dans un autre club. Je pense que l’Atlético a eu beaucoup de chance de retrouver Diego Simeone car je ne serais pas resté la moitié du temps qu’il a déjà passé là-bas (sourire). Je n’ai pas cette énergie que lui. C’est le meilleur entraîneur possible de l’Atlético, avec tous ses titres. Les supporters madrilènes peuvent s’estimer chanceux (sourire).»
Gérer les temps de jeu : « Pour jouer un match de Ligue des champions, un entraîneur ne doit pas faire de calculs. La motivation est toujours importante, tout le monde aura envie de jouer demain. Ils sont prêts. Dans d’autres matches, d’autres compétitions, il faut être un peu plus attentif, juger de la préparation et de la motivation. Mais pour un match comme demain, cela ne fait aucun doute, tout le monde est prêt.
Les incontournables Marquinhos : « Les chiffres parlent d’eux-mêmes quant à ce que Marquinhos signifie pour ce club et cette équipe. Pour moi, c’est incroyable d’avoir un joueur avec ce profil, cette ambition, cette personnalité. Il est encore jeune (30 ans). Il est le leader de l’équipe et quelqu’un qui donne l’exemple. C’est ce que nous voulons, qu’il reste à ce niveau pendant de nombreuses années.
Propos recueillis en conférence de presse