Enea Bastianini a longtemps laissé entendre que le GP d’Indonésie offrirait le scénario qu’il connaît le mieux : un début de course délicat suivi d’une remontée spectaculaire pour se battre pour les premières places. Tous les éléments étaient là jusqu’à sa chute à sept tours de l’arrivée.
Cinquième sur la grille, Bastianini remontait deuxième à la fin du premier tour mais il rencontrait des difficultés avec son pneu arrière, ce qui permettait à Pedro Acosta, Franco Morbidelli puis Marco Bezzecchi de le doubler. Ce n’est qu’après le premier quart de course que le pilote Ducati a pu accélérer son rythme.
Il reprend alors l’avantage sur ses deux compatriotes et alors qu’il pointe à 3”499 du leader Jorge Martín après 17 tours, son retard n’est plus que de 2”536 trois tours plus tard, avec Acosta toujours entre les deux hommes. Sa remontée a été brusquement interrompue lorsqu’il a perdu l’avant au premier virage.
« Le départ a été désastreux car il m’était impossible de mettre les gaz, l’arrière glissait trop »explique Bastianini. « Il a fallu huit ou dix tours pour que ce soit à la bonne température. Ensuite, mon rythme s’est amélioré et j’étais rapide. A huit tours de l’arrivée, j’ai commis une erreur dans le premier virage. J’ai dépassé les limites en essayant de me battre pour la victoire dans le dernier tour.
Lors de sa rencontre avec les journalistes, Bastianini a admis qu’il s’en prenait à “très, très fort” et qu’il est «arrivé un peu plus vite que le tour précédent» dans le tour où il est tombé. Il espérait dépasser Acosta et se lancer dans un nouveau duel avec Martín, une semaine après le dépassement controversé de Misano, sans la certitude qu’il aurait pu se remettre sur les rails.
“Gagner la course, je ne sais pas [si c’était envisageable]. Il était sûrement possible de prendre la deuxième place. C’était difficile avec Pedro parce qu’il était rapide, mais dans les deux ou trois premiers tours, j’avais probablement le rythme pour être très proche de lui, l’attaquer et me battre. Mon objectif était de gagner mais dès le début Jorge était [devant]. Au début, j’ai eu des problèmes avec le pneu arrière et c’est comme ça.
Auparavant, Bastianini avait mis quatre tours pour se défaire de Morbidelli, ce qui avait accru son retard sur les deux leaders : « J’ai fait de mon mieux pour ne pas perdre de temps mais nous avons eu un petit contact au virage 3, nous avons perdu beaucoup de temps avec ça. Ensuite, j’ai pu le doubler, mais bien plus tard. c’est la course.
