En Formule 1, on termine bien les pilotes

En Formule 1, on termine bien les pilotes
En Formule 1, on termine bien les pilotes

Le sourire de l’Australien Daniel Ricciardo manquera à de nombreux fans de Formule 1. Crédit photo MaxPPP.

Land Norris vient de remporter le Grand Prix de Formule 1 de Singapour devant Max Verstappen et son équipier chez McLaren, Oscar Piastri. L’écurie anglaise prend la tête du championnat par équipes devant Red Bull mais Max Verstappen conserve sa première place. 52 points d’avance sur Norris à seulement 6 courses de la fin de la saison 2024. Et grâce au meilleur tour en course réalisé en fin de course par Daniel Ricciardo sur sa Racing Bulls (écurie sœur de Red Bull) qui l’a arraché à Norris (lui enlevant un point), le triple champion du monde en titre n’aurait besoin que de terminer deuxième de toutes les courses restantes derrière lui pour être sacré cette année.

Pour Daniel Ricciardo, ce Grand Prix de Singapour est d’ailleurs riche en émotions. Avant-dernier de la course, l’Australien n’a pas brillé et a terminé très loin derrière son équipier Yuki Tsunoda douzième. Mais c’était sans doute la toute dernière course de sa carrière en Formule 1son baquet étant repris par le jeune et prometteur Liam Lawson dès la prochaine course selon des rumeurs persistantes (et les organisateurs de la qui l’ont fait savoir dans plusieurs communications officielles). Après avoir déjà quitté la Formule 1 une fois à l’issue de la saison 2022, Daniel Ricciardo ne semble plus en mesure de retrouver un poste de pilote régulier ailleurs.

C’est pourquoi son interview d’après-course était vraiment triste : « Il y avait beaucoup d’émotion. Je sais que ça pourrait être fini. De plus, j’étais très fatigué après la course, donc c’était une escalade de tous ces éléments. Le cockpit est quelque chose auquel je m’étais habitué depuis de nombreuses années, et je voulais savourer ce moment encore aujourd’hui. »il a confié au micro de Formule 1, peinant à trouver ses mots et avec une petite voix.

Daniel Ricciardo, l’ancien très gros lot

Ayant fait ses débuts en Formule 1 lors de la saison 2011 avec l’écurie de fond de grille HRT, Daniel Ricciardo s’est d’abord illustré dans ses jeunes années chez Toro Rosso avant d’être préféré à son équipier français Jean-Eric Vergne pour prendre la place de Mark Webber chez Red Bull aux côtés de Sebastian Vettel en 2014. C’est ici que il a littéralement explosé sur la scènebattant régulièrement son équipier quadruple champion du monde en titre qui était déjà en tête chez Ferrari. Face à Max Verstappen depuis 2016, Daniel Ricciardo a réussi à soutenir la comparaison avec le Néerlandais alors que ce dernier était encore en phase d’apprentissage (avec notamment un accident mémorable au Grand Prix de Bakou 2019 alors que les deux pilotes se battaient pour la victoire).

Peut-être poussé à partir par la forte ascension de Verstappen chez Red Bull, Daniel Ricciardo a ensuite rejoint Renault où il a battu tous ses coéquipiers successifs au championnat des pilotes (Nico Hulkenberg puis Esteban Ocon). Très en vue à l’époque auprès des plus grandes écuries, il signe en 2020 chez McLaren la saison suivante et c’est là que sa carrière prend une tournure très défavorable : incapable d’atteindre le niveau de son jeune équipier Lando Norris régulièrement au volant d’une voiture qu’il ne comprend pas, il finit par être viré de l’écurie malgré une victoire opportuniste au Grand Prix de Monza 2021.

Daniel Ricciardo avait encore une seconde chance chez Toro Rosso (devenu AlphaTauri puis Racing Bulls) à partir de la seconde moitié de la saison 2023, mais il a aussi été régulièrement surclassé par Yuki Tsunoda (lui-même régulièrement battu par le Français Pierre Gasly avant Ricciardo). Lassée de ses contre-performances régulières, la direction de Red Bull (qui influence toujours les choix de son écurie « B ») a décidé de se séparer de lui, comme l’ont rapporté de nombreux médias ces dernières semaines. Ce Grand Prix de Singapour est donc très probablement sa toute dernière course et son sourire légendaire, ainsi que son attitude positive en toutes circonstancesmanquera à tout le paddock et aux fans de Formule 1. L’histoire retiendra de belles victoires (il en a remporté huit au total), de belles manœuvres de dépassement, de bons résultats (troisième au championnat des pilotes en 2014 et 2016 avec Red Bull) et un caractère unique sur la grille de départ. Mais la Formule 1 est impitoyable avec les pilotes qui se font battre par leurs coéquipiers (sauf les fils de milliardaires).

 
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