Le montage financier du mégaprojet du Centrale électrique d’Al Wahda devient plus clair. Ce projet structurant, initié par leONEEse concentre sur le développement d’un centrale électrique au gaz naturel cycle ouvert, appelé BCGT (Turbines à gaz à cycle ouvert), sur le siteAl-Wahdaau nord de Maroc.
Il comprend deux unités OCGT d’une puissance d’environ 495 mégawatts (MW) chacune, fonctionnant à gaz naturel. Le coût total du projet est estimé à 4,158 milliards de DH (hors taxes et hors frais de port). douane).
L’ONEE prévoit de participer à son financement sur ses fonds propres, à hauteur de 20% du coût global, soit 831,60 millions de DH. Le reste sera fourni par un consortium de prêteurs composé deAttijariwafa banque (663,20 millions de DH), Banque d’Afrique (663,20 millions DH), ainsi que les fonds de titrisation »FT Flexénergie» (1 milliard DH) et « FT Nord Energy » (1 milliard DH). Il s’agit donc d’un montage financier particulier, visant à diversifier les sources de financement de l’ONEE, tout en offrant la possibilité aux acteurs du marché des capitaux de participer au financement du projet aux côtés des banques, via ces fonds. de la dette.
L’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC) a approuvé, le 21 janvier 2025, le règlement de gestion de ces deux fonds de titrisation et a également approuvé leur document d’information «FT Flexénergie», géré par Attijari Titrisationet «FT Nord Énergie», géré par BMCE Capital Titrisationont pour objet exclusif d’accorder un financement à l’ONEE – Branche Electricité, dans le cadre de ce prêt syndiqué, afin de participer au financement de la construction du Centrale électrique d’AI Wahdaau moyen de l’émission d’obligations réservées aux investisseurs qualifiés de droit marocain et d’actions résiduelles souscrites uniquement par l’ONEE.
L’importance stratégique du projet
Pour l’ONEE, le gaz naturel, en tant qu’énergie fossile propre, est bien adapté pour être utilisé comme levierla transition énergétique de Maroc et pour le soutien de énergies renouvelables afin de faire face à leur intermittence qui influence fortement les régimes de fonctionnement des centrales conventionnelles.
« De plus, la majorité des Centrales électriques marocaines ont été conçus pour fonctionner comme des unités de charge de base avec une capacité limitée de suivi des charges. D’où le besoin du réseau national d’unités de production d’électricité qui répondent plus rapidement aux changements de charge, fonctionnent avec des facteurs de charge plus faibles ou sont capables de changer facilement de régime de fonctionnement, comme turbines à gaz», est-il expliqué dans le document de présentation du projet.
-Compte tenu des avancées technologiques, les turbines à gaz de nouvelle génération ont enregistré de meilleures performances : niveau de charge opérationnelle minimale réduit, temps de démarrage court, rendement et flexibilité élevés ainsi qu’un niveau d’émissions réduit dans des conditions hors conception.
Dans ce contexte, l’option OCGT-Bicarburant (unité de turbine à gaz à cycle ouvert, fonctionnant au gaz naturel comme combustible de base et le gasoil comme carburant de secours) s’avère être la solution optimale et la plus efficace pour répondre aux besoins de flexibilité requis par le réseau national et également pour contribuer à la transition énergétique du pays. Pour ce faire, une étude de faisabilité technique et économique a été réalisée par l’ONEE en vue de la création d’une nouvelle centrale de deux tranches. BCGT.
Le choix du chantier s’est limité à deux sites : Aïn Bni Mathar et Al-Wahdaqui sont acquis par l’ONEE, proche du Gazoduc Maghreb-Europe (GME) et qualifié pour accueillir les nouveaux travaux. L’étude de sélection du site a montré que le site d’Al Wahda est mieux préparé pour accueillir la nouvelle centrale électrique de l’OCGT, car il offre plus d’avantages. En effet, le site d’Al Wahda, situé à proximité du Barrage d’Al Wahda au niveau du Commune M’Jaara (Province de Ouezzane)bénéficie de la proximité de gazoduc (400 m) et point d’eau ainsi que la facilité d’accès par la route et la proximité du port (Tanger) pour le matériel importé.
De plus, les conditions du site d’Al Wahda permettent d’obtenir de meilleures performances : gain de capacité de 9 à 10% avec moins de pertes sur les lignes d’évacuation d’énergie. Et ce n’est pas tout. Parmi les autres avantages, l’éloignement des habitations et un impact économique et social plus positif sur la région.
Notons enfin que le calendrier prévisionnel suppose une période de construction de 31 mois, avec une mise en service de la première unité après 28 mois. La durée de vie est estimée à 20 ans.
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