Pour Michelin, « ce n’est plus durable ! »

Le PDG de Michelin s’est exprimé ce mercredi au Sénat et a réitéré l’urgence pour son groupe de pouvoir lutter à armes égales avec la concurrence chinoise.

Le géant mondial français du pneumatique Michelin, qui a annoncé fin 2024 la fermeture de deux usines, à Vannes et Cholet, où travaillent 1.254 personnes, a expliqué ce mercredi aux sénateurs que la concurrence des pneumatiques chinois, ainsi que les coûts énergétiques et salariaux en France, avaient contraint Michelin à valider la fermeture de ces deux usines en France. Son PDG, Florent Menegaux, a déclaré ce mercredi devant la commission sénatoriale des affaires économiques que cette situation n’était pas “plus tenable (…) Nous avons une hyper-concurrence, des surcapacités massives dans les usines”.

La France a un talent incroyable

Produire un pneumatique en Europe plutôt qu’en Asie serait ainsi globalement devenu, pour Michelin, « deux fois plus cher ». Florent Menegaux a donc expliqué au Sénat ce qu’il faut faire pour redevenir compétitif. “Pour maintenir notre outil industriel en Europe, il faut disposer d’un outil compact, hyper-productif (…) Il faut investir massivement dans la robotisation.”

Mais le PDG du constructeur clermontois a également rappelé les forces en présence sur notre territoire. « La France a de formidables atouts, avec des infrastructures remarquables, une électricité décarbonée à grande échelle, un peu trop chère mais disponible, des personnels bien formés, un tissu industriel préexistant… Mais notre industrie a besoin de stabilité réglementaire, fiscale et environnementale. »