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les zones d’ombre persistantes d’une obscure opération algérienne

La rédaction de « Barlamane.com »
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10h38 – 22 janvier 2025

La libération de Gilbert Navarro, ressortissant espagnol enlevé le 17 janvier en Algérie, a été confirmée lundi 20 janvier par le Front de libération de l’Azawad (FLA), groupe rebelle opérant dans le nord du Mali. Les conditions dans lesquelles a eu lieu cette annonce, ainsi que le rôle joué par le régime d’Abdelmadjid Tebboune, soulèvent de sérieuses questions et alimentent un climat de suspicion sur l’implication de l’État algérien dans cette affaire.

La FLA a déclaré que M. Navarro, enlevé en Algérie avant d’être transporté au Mali, a été libéré “sain et sauf.” Toutefois, l’opacité qui entoure cette proclamation est inquiétante. L’Algérie a choisi de ne divulguer aucune information précise sur les négociations qui ont abouti à la fin de la captivité du septuagénaire espagnol. Aucune explication n’a été donnée sur l’implication des autorités algériennes dans les discussions, ni même sur les modalités de la libération. Ce manque de transparence soulève des questions brûlantes, notamment dans le contexte des relations de l’Algérie avec les groupes rebelles du Sahel, souvent qualifiés de milices terroristes.

L’Algérie, acteur détesté de la région du Sahel, aurait-elle pu utiliser cet incident à des fins diplomatiques, notamment pour se poser en médiateur régional tout en renforçant ses positions à l’égard de ses voisins ? L’absence de déclaration officielle détaillant l’implication d’Alger dans le processus de libération, couplée au silence entourant les termes des négociations, suggèrent une gestion de cette crise plus axée sur des intérêts stratégiques cycliques que sur une véritable coopération internationale.

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Ce flou autour du rôle d’Alger est d’autant plus suspect que la diplomatie algérienne, souvent accusée d’ambiguïté dans ses relations avec les brigades de la mort au Sahel, a tout à gagner à entretenir des zones d’ombre dans cette affaire. . Les autorités algériennes semblent avoir évité de rendre compte de leur rôle, laissant planer le doute sur les véritables raisons de leur silence. Dans un contexte de rivalité diplomatique avec le Maroc, également préoccupé par les questions sécuritaires dans la région, cette gestion équivoque pourrait bien être une manœuvre délibérée pour éviter de donner trop de détails sur les discussions en coulisses, ou pire, sur d’éventuels accords. avec des groupes armés que l’Algérie soutiendrait indirectement.

Bien que Madrid ait été informée de la libération de son citoyen, elle n’a pas fait de déclaration officielle sur les termes de l’accord ni sur sa propre implication dans les négociations. Cette non-communication n’est pas anodine. Cela suggère une certaine mise à l’écart de l’Espagne dans ce processus ou du moins une minimisation de son poids dans un dossier sensible où les enjeux géopolitiques sont particulièrement forts. Cette affaire, estime un fin connaisseur des affaires algériennes, est un nouvel exemple de la manière dont le régime exploite les affaires humanitaires à des fins de manœuvres politiques, négligeant les besoins de transparence et de responsabilité envers la communauté internationale.

suisse

 
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