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une bouffée d’air frais – 20/01/2025 à 17h24

  • L’inflation sous-jacente aux États-Unis a ralenti plus que prévu.

  • Aux Etats-Unis, les investisseurs s’attendent désormais à une baisse des taux directeurs en juin plutôt qu’en octobre.

  • L’accalmie des taux souverains américains a permis aux marchés actions de retrouver un peu de couleurs, avec une surperformance notable des indices européens.

Alors que les marchés financiers commençaient à manquer d’oxygène, étouffés par les niveaux extrêmement élevés atteints par les taux souverains et notamment les taux réels, la publication de l’indice américain CPI a apporté un souffle de soulagement cette semaine. L’inflation sous-jacente a en effet rassuré en ralentissant plus que prévu (+0,2% sur un mois contre +0,3% attendu ; +3,2% sur un an contre +3,3% attendu), notamment grâce à sa composante services hors logement notamment surveillé par la Fed. Ces signaux positifs ont contribué à ralentir la déflation des anticipations de baisse des taux directeurs, la prochaine étant désormais attendue en juin par les investisseurs (contre octobre avant le chiffre de cette semaine), ce qui a alimenté une rechute significative des taux souverains américains. (10 ans : -16 bps à 4,60%). Les membres de la Fed qui se sont exprimés ces derniers jours ont également salué cette avancée, notamment Christopher Waller qui s’est montré particulièrement accommodant en évoquant la possibilité d’une baisse des taux dès la réunion de mars, avec un total de 3 baisses en 2025, une position qui est cependant loin de faire consensus au sein du Conseil des gouverneurs. Ces derniers craignent les mesures inflationnistes du programme de D. Trump mais les indicateurs d’activité publiés aux Etats-Unis continuent de suggérer que l’économie est déjà sur une dynamique très rapide avant même son arrivée au pouvoir. Le GDPNow de la Fed d’Atlanta a également été révisé à la hausse à +3% pour le quatrième trimestre, porté principalement par une accélération de la consommation des ménages.

L’accalmie des taux souverains américains a permis aux marchés actions de retrouver un peu de couleurs, avec une surperformance notable des indices européens. Elle s’est également transmise au reste du marché obligataire, y compris aux taux britanniques où là encore les statistiques d’inflation ont envoyé un message plutôt rassurant, même si l’inflation reste bien supérieure à l’objectif de la banque centrale. La tendance de croissance du pays contraste cependant avec celle des États-Unis, comme en témoigne la déception des ventes au détail, qui fait craindre une situation de stagflation. Les investisseurs anticipent cependant que la Banque d’Angleterre sera contrainte d’agir pour soutenir l’activité malgré le niveau de l’inflation, les incitant à inclure une baisse des taux directeurs à 91% lors de la réunion de janvier (contre 60% en début de semaine). ).

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Parmi les facteurs qui contribueront à maintenir l’inflation totale à un niveau supérieur aux objectifs des banques centrales, le pétrole a continué de progresser pour dépasser le seuil de 81 $/baril (un plus haut depuis juillet dernier pour le Brent). Déjà soutenu par la hausse des prix du gaz et la résilience de la demande, le pétrole s’est encore renforcé suite à l’annonce par J. Biden d’un nouveau plan de sanctions contre les pétroliers russes, le plus large depuis le début du conflit en Ukraine, qui perturbe les approvisionnements de la Chine. et l’Inde en particulier, obligée de trouver des alternatives plus coûteuses.

Dans ce contexte, en l’absence de visibilité sur les mesures de D. Trump et leur impact sur les taux, nous maintenons un positionnement neutre sur les marchés actions et une préférence pour le crédit Investment Grade sur les marchés obligataires.

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