Ce constructeur de véhicules électriques a fait faillite

Née dans la vague de créations de start-up autour des véhicules électriques avant 2020, Canoo a cessé d’exister. L’aventure laissera l’image d’un concept intéressant, mais seulement une poignée de véhicules en circulation.

Créée en 2017 par Stefan Krause et Ulrich Kranz après leur départ de Faraday Future, sous le nom d’Evelozcity, Canoo a tenté de s’imposer sur le marché électrique en misant sur une plateforme de skateboard et un concept différent des berlines ou SUV classiques. Mais après un peu plus de sept ans d’efforts, l’entreprise a été officiellement déclarée en faillite.

Une lente agonie

Ce n’est pas vraiment une surprise, tant la situation est devenue précaire. Canoo, qui employait jusqu’à 800 personnes en 2021, a mis fin aux contrats de ses 82 derniers salariés en décembre dernier.

L’entreprise est engluée depuis plus de deux ans dans des difficultés combinées à une gestion financière douteuse (affaire des dépenses des jets privés). Les difficultés sont bien plus anciennes, puisque dès ses premiers mois, Canoo a renoncé à dévoiler son projet de berline et a reporté son projet de fourgon intermédiaire pour se concentrer sur des dérivés de son monospace.

En 2020, Hyundai a scellé un partenariat avec la start-up qui semblait prometteur, mais le constructeur coréen a abandonné quelques mois plus tard. C’est probablement à ce moment-là que les véritables espoirs de survie de l’entreprise se sont évanouis.

Quelques exemplaires de cette version monospace ou utilitaire ont été officiellement livrés à des clients emblématiques : la NASA, l’État de l’Oklahoma, Walmart, la Poste des États-Unis (USPS). Ces livraisons ont été mises en avant pour tenter de faire croire que la production dans la toute nouvelle usine d’Oklahoma avait commencé. Mais en réalité, Canoo n’a jamais démarré la production dans cette usine. Les quelques véhicules ont en réalité été assemblés par un sous-traitant au Texas, sans qu’aucune véritable ligne de production ne soit mise en place.

Les actifs de l’entreprise seront bientôt vendus aux enchères : des machines, mais sans doute aussi des prototypes…