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La politique économique de Trump ne présente pas de risque inflationniste, selon l’un de ses conseillers

La politique économique que compte mener le président élu américain Donald Trump ne devrait pas conduire à une reprise de l’inflation dans le pays, a assuré l’un de ses plus hauts conseillers économiques, Stephen, dans un entretien à l’AFP. Moore.

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Alors que le républicain a promis d’augmenter les droits de douane sur tous les produits entrant aux Etats-Unis, notamment pour financer de nouvelles baisses d’impôts, de nombreux économistes ont prévenu qu’une telle politique pourrait conduire à une hausse des prix. consommation, ce qui obligerait la Réserve fédérale (Fed) à maintenir ses taux élevés plus longtemps.

Mais selon Stephen Moore, l’ensemble des décisions prévues – qui incluent la déréglementation de plusieurs secteurs et l’expulsion des migrants entrés illégalement dans le pays – ne devrait pas avoir un tel effet.

“Certes, certaines politiques comme les droits de douane pourraient avoir un effet inflationniste”, estime M. Moore, chercheur au centre de recherche conservateur Heritage Foundation, “mais il faut garder à l’esprit qu’elles seront couplées à des baisses d’impôts”.

“Les produits fabriqués aux États-Unis seront moins taxés, ceux en provenance de Chine seront plus taxés. Lorsque vous ferez le point, vous pourrez avoir quelques changements de prix, mais pas d’augmentation globale”, a-t-il ajouté.

« Des risques plus élevés »

Les économistes de Goldman Sachs s’attendent à ce que Donald Trump annonce une hausse des droits de douane “significative” ciblant la Chine et les véhicules en provenance d’Europe dès son entrée en fonction le 20 janvier, entraînant une légère hausse de l’inflation “avec des risques plus élevés” si le président élu ” va plus loin ».

“M. Les politiques migratoires et fiscales de Trump risquent d’être un frein à la croissance américaine», estiment leurs collègues de Barclays.

Lors de la campagne présidentielle, le candidat républicain a annoncé vouloir imposer des droits de douane de 10 à 20 % sur tous les produits entrant aux Etats-Unis, et même jusqu’à 60 %, voire 100 %, sur ceux en provenance de Chine.

Au risque de compliquer le travail de la Fed, qui cherche à ramener l’inflation vers son objectif de 2% à long terme, alors que la banque centrale a abaissé ses taux d’un point de pourcentage ces derniers mois, mais pourrait passer à la vitesse supérieure à l’avenir. face à une inflation qui résiste à sa politique monétaire.

“Je pense que M. Trump comprend que l’inflation est l’ennemie du peuple et donc aussi l’ennemi d’un mandat présidentiel”, a déclaré M. Moore, faisant référence à l’impact de la hausse des prix sur l’inflation. élection présidentielle.

« J’attends de lui qu’il mette rapidement en place sa politique économique, ce qui stabilisera les prix. Mais si cela ne se produit pas, il se débarrassera du président de la Fed, Jerome Powell.



AFP

Sa volonté pourrait cependant être contrecarrée, M. Powell rappelant en novembre qu’il n’entendait pas démissionner et que licencier l’un des principaux responsables de la Fed, dont lui-même, “n’était pas autorisé par la loi” pour le président américain.

Action par décrets

Selon Stephen Moore, le président élu a déjà préparé une série de décrets qu’il pourra signer dès le premier jour de son mandat et visant à revenir sur plusieurs des politiques mises en place par Joe Biden.

Celle-ci devrait viser notamment les « politiques en faveur de l’énergie verte », celles cherchant à promouvoir la diversité et lutter contre les discriminations, l’obligation de retour au bureau pour les employés fédéraux ou encore le retrait, une nouvelle fois, des Etats-Unis du Paris climat. Un accord jugé “contre-productif”, a estimé M. Moore.

Autre priorité du futur gouvernement, l’immigration avec la volonté de « fermer » la frontière sud et d’expulser les travailleurs migrants sans papiers, a-t-il ajouté.

“Expulsez d’abord les pires personnes du pays et nous verrons ensuite”, a insisté Stephen Moore.

 
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