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Ademe, CNRS, ARS… Les agences publiques dans le viseur du gouvernement

La ministre des Comptes publics a assuré mercredi 15 janvier vouloir réduire les dépenses allouées à ces organismes pour boucler le budget 2025.

Le gouvernement cherche désespérément à faire des économies. Pour boucler son budget 2025, l’exécutif veut réduire les dépenses de plus de “30 000 milliards d’euros”, selon les mots d’Amélie de Montchalin. Interrogé sur TF1 ce mercredi 15 janvier, le ministre des Comptes publics a particulièrement ciblé les agences de l’Etat. « Nous avons 1 000 agences publiques dans le pays, c’est trop », a-t-elle déclaré. Moins 5% sur les dépenses de toutes ces agences, ça fait plus de 2 milliards d’euros d’économies »a ajouté le ministre.

Dans son discours de politique générale prononcé devant l’Assemblée nationale mardi 14 janvier, François Bayrou a également évoqué « des économies importantes »sans entrer dans les détails. Le Premier ministre a effectivement mentionné aux députés d’un « mouvement de réforme de l’action publique »ce qui impliquerait une réduction du nombre et du financement des agences et des opérateurs de l’État, parmi lesquels les agences régionales de santé, Business et le Centre national de la recherche scientifique (CNRS). Et pour cause, le financement de ces organismes de service public coûte à l’Etat plus de 80 milliards d’euros pour les seuls opérateurs en 2024, selon Bercy.

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Des dizaines de milliards de dépenses pour les opérateurs

L’idée n’est pas nouvelle. Michel Barnier l’avait déjà énoncé dans sa propre déclaration de politique générale. En mars dernier, Bruno Le Maire écrivait aux 438 opérateurs de l’État (Pôle emploi, CNRS, CNC, Business France…) pour préciser ce qu’il attendait d’eux. L’ancien locataire de Bercy a notamment recommandé des efforts sur leurs dépenses de fonctionnement ou sur la masse salariale, laissant planer la menace d’une forte réduction venant du ministère. “Nous déciderons pour vous”a-t-il déclaré aux opérateurs publics.

Le gouvernement n’est pas le seul à vouloir réduire ces budgets. Au micro de France Inter ce lundi 13 janvier matin, la présidente de la Région Île de France Valérie Pécresse a avancé l’idée de supprimer purement et simplement l’une des agences, l’Ademe. « Le problème, c’est que presque tous les projets financés par l’Ademe le sont aussi par la Banque des Territoires et par les régions. Cela veut dire qu’il y a trois administrations qui travaillent sur les mêmes projets, cela veut dire qu’on donne trois fois les mêmes instructions.»a-t-elle détaillé, appelant à une réallocation des budgets de l’agence vers les régions. Des propos qui ont provoqué une vive réaction de la part de la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher.

En octobre 2023, le Rassemblement national a également fait son état des lieux en citant 80 agences et opérateurs à supprimer. Cet inventaire comprenait notamment le Contrôleur général des lieux de privation de liberté, la Commission de régulation de l’énergie, la Commission nationale du débat public, l’Agence française antidopage, ou encore l’Arcep, chargée de réguler les télécoms. Côté opérateurs, le RN souhaitait également voir disparaître l’Ademe mais aussi les parcs nationaux, l’Agence nationale de l’habitat, l’Office français de la biodiversité ou encore l’Office français de l’immigration et de l’intégration. De leur côté, François Bayrou et Amélie de Montchalin n’ont pas précisément désigné leur cible. “Chaque ministre, vous le verrez au Sénat tous les jours, annoncera dans son périmètre les agences qu’il fusionnera, qu’il supprimera”a prévenu le ministre des Comptes publics.

 
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