Accroître l’implication des salariés TPE-PME dans la performance de leur entreprise. Depuis le 1est En janvier, les entreprises de 11 à 49 salariés sont – tout comme les plus grandes – concernées par la loi du 29 novembre 2023, transposition de l’accord national interprofessionnel (ANI) sur le partage de la valeur, conclu entre les partenaires sociaux le 10 février 2023. .
Sont-ils prêts ? Rien n’est moins sûr, car selon une étude de l’IFOP pour Primeum, cabinet spécialisé dans la rémunération variable, 57% des chefs d’entreprise de 11 à 49 salariés ignorent être concernés par cet élargissement du dispositif. Pire : un tiers des managers déclarent même n’en avoir jamais entendu parler. « Ce ne sera pas la grande soirée du partage de valeur, prévient Mathieu Chauvin, président du groupe Eres, qui accompagne les entreprises sur les questions d’épargne salariale, de retraite et d’actionnariat salarié. Mais la loi permettra d’instaurer progressivement une culture du sujet dans les petites entreprises. » Selon l’Association française des patrons (AFG), cette loi pourrait concerner 1,5 million de salariés.
Le dispositif, qui concerne les TPE-PME réalisant un bénéfice net fiscal égal à au moins 1% du chiffre d’affaires pendant trois années consécutives – 2022, 2023 et 2024 – est expérimental pour cinq ans. Mais « aucune sanction n’est prévue en cas de non-respect, se demande Déborah Fallik, avocate en droit social et associée chez Redlink Avocats. Cependant, culturellement, les petites entreprises ont rarement mis en place de tels systèmes, car elles les considèrent comme restrictifs. »
« Des choses simples »
Eric Chevée, vice-président de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) en charge des affaires sociales, ne s’étonne guère du manque de connaissances des chefs d’entreprise, qui “avoir le nez dans le guidon”mais cela rappelle l’esprit de l’ANI : « Face au problème des pièges des bas salaires et du manque de perspectives de carrière, nous avons voulu proposer des choses simples. L’entreprise est une aventure collective et non individuelle. Si une entreprise est rentable pendant trois ans, il serait choquant que ses salariés n’en profitent pas. »
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