Le gouvernement américain a annoncé mardi interdire la vente aux Etats-Unis de véhicules connectés intégrant une technologie chinoise ou russe, estimant qu’ils pourraient représenter un risque pour la sécurité nationale.
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14 janvier 2025 – 16h49
(Keystone-ATS) Le ministère du Commerce a lancé fin septembre une enquête publique à ce sujet, qui vient de s’achever avec la publication de nouvelles règles visant à « sécuriser la chaîne d’approvisionnement des véhicules connectés contre les menaces extérieures ».
L’interdiction sera progressive et débutera en 2027 pour les logiciels, en 2020 pour les équipements, a indiqué le ministère.
Actuellement, aucune voiture connectée chinoise n’est vendue aux États-Unis, mais ByD vend des bus en Californie, qui ne sont pas concernés par l’interdiction.
Certains constructeurs occidentaux, comme Volvo, groupe suédois mais contrôlé par la société chinoise Geely, Polestar, Buick (groupe GM) ou Lincoln (filiale de Ford) vendent des voitures fabriquées en Chine.
Le constructeur américain Tesla produit également des véhicules électriques en Chine pour l’exportation.
« Les voitures ne sont plus seulement des roues en acier, ce sont des ordinateurs. Ils disposent de caméras, de microphones, d’appareils GPS et d’autres technologies connectées à Internet », a expliqué la secrétaire au Commerce sortante, Gina Raimondo.
“Avec cette décision, le ministère du Commerce met en place les règles nécessaires pour protéger la vie privée et la sécurité nationale des Américains en tenant à l’écart nos adversaires et leur capacité à manipuler ces technologies pour accéder à des informations sensibles”, a-t-elle ajouté.
Concrètement, les nouvelles règles imposent aux constructeurs automobiles de se passer de tout équipement ou logiciel provenant de fournisseurs « ayant un lien suffisant avec la Chine ou la Russie ».
Une interdiction qui ne s’applique qu’aux véhicules particuliers, le ministère du Commerce estimant que la chaîne d’approvisionnement des bus et camions est plus complexe.
“Des règles spécifiques seront clarifiées dans un futur proche” pour ces véhicules, précise le communiqué.
L’électronique est de plus en plus intégrée dans les voitures modernes et la plupart des véhicules sont aujourd’hui connectés à Internet via un système de navigation.
L’émergence des logiciels d’aide à la conduite et de conduite autonome augmente encore le risque d’interventions extérieures indésirables dans le contrôle d’une voiture en circulation.
Mi-septembre, Washington avait déjà annoncé que les voitures électriques importées de Chine seraient taxées à 100 % à partir du 27 septembre.
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