Trump sera au pouvoir dans moins d’une semaine. La menace des tarifs douaniers nous tient en haleine. Riposter ou pas ?
Sur la liste des produits américains à taxer, on retrouve, entre autres, le jus d’orange en provenance de Floride. Le symbole est fort. L’emblème même du lieu de résidence de Trump.
Mais les champs d’orangers ne sont pas courants dans nos campagnes.
Tant qu’on veut faire du mal, pourquoi ne pas faire mieux en donnant un élan à l’économie canadienne et de préférence québécoise ?
Taxons d’abord ce que nous sommes capables de produire chez nous, au moins en termes de denrées alimentaires.
Une réponse tarifaire comme arme de développement massif
À la maison, nous avons des fournitures du jardin pour durer des mois. Nous sommes peut-être en janvier, mais offrir récoltant d’une saison à l’autre, nous faisons cela depuis des générations.
Or, sur les tablettes des épiceries, les fruits et légumes du Québec, voire du Canada, sont très difficiles à trouver. Ce n’est pas normal.
C’est fou de côtoyer des maraîchers qui ont du mal à se payer un salaire et de voir des pommes et des carottes américaines au supermarché ou dans nos institutions. Souvenons-nous des compotes chinoises servies dans nos hôpitaux…
La part des légumes étrangers qui monopolise notre marché se chiffre en dizaines de milliards de dollars. Imaginons un instant l’impact dans toutes les régions du Québec si on les cultivait ici. Une opportunité pour une ruralité qui est en difficulté et qui redevient en friche.
Manger, c’est voter
Le Canada peut taxer davantage fabriqué aux Etats-Unis. Mais prendre la population en otage en lui faisant payer plus cher son verre de soleil en janvier n’est pas tenable.
Le Québec devrait également investir dans des politiques et des infrastructures agricoles qui augmenteront considérablement la présence de nos produits locaux sur les tablettes des épiceries. Manger est un geste politique.
Et pour le moment, je n’ai pas vraiment envie de voter américain, mais quel choix avons-nous ?
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