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Pratique du sport en entreprise et avantages en nature : l’URSSAF précise sa doctrine

Au sens de l’URSSAF, l’incitation à la pratique du sport en entreprise par l’employeur constitue un avantage en nature complémentaire à la rémunération. Cependant, l’URSSAF distingue désormais 3 situations :

  • Lorsque l’employeur met à disposition (locaux – espaces d’activités, douches, vestiaires, etc. -, cours, prêt de matériel) dans ses locaux ou à l’extérieur (infrastructures sportives), l’avantage en nature peut être négligé, à condition que ces propositions soient accessibles aux tous les salariés (information), sans discrimination, et quelles que soient la nature et la durée de leur contrat de travail.
  • Lorsque l’employeur finance des activités physiques et sportives ou la participation à des événements sportifs proposés à tous les salariés, la qualification de l’avantage en nature dépend de son montant et du nombre de bénéficiaires des actions : dans la limite annuelle de 196,25 € (5 % du plafond mensuel de la sécurité sociale fixé à 3 925 € pour 2025) multiplié par l’effectif de l’entreprise, l’avantage en nature n’est pas caractérisé. Au-delà, la valeur de l’avantage en nature sera répartie (chaque mois ou en fin d’année) entre les bénéficiaires.
  • Lorsque l’employeur contribue au financement d’abonnements ou d’inscriptions individuelles à des cours d’activité physique et sportive, il s’agit d’un avantage en nature qui doit être pleinement intégré dans l’assiette des cotisations et des cotisations sociales.

L’URSSAF précise que l’avantage en nature accordé par l’employeur pour le sport au travail reste cumulable avec les avantages sociaux et culturels (notamment sportifs) éventuellement proposés par le Comité social et économique, là où ils existent.

PP. Bureau verser Décideurs sportifs

Le texte complet du BOSS

Section 3 – Avantage accordé par l’employeur pour le sport en entreprise

1100 L’avantage constitué par la mise à disposition par l’employeur à tous les salariés d’un espace ou d’un équipement dédié à l’exercice d’activités physiques et sportives peut être négligé, même en présence d’un comité social et économique.

Sont concernés :

  • la mise à disposition d’une salle de sport détenue ou louée par l’entreprise ;
  • souscrire à un accès collectif à une infrastructure sportive (club de gym, etc.) ;
  • l’organisation de cours de sport dans l’un des espaces mentionnés ci-dessus ;
  • la mise à disposition de vestiaires et de douches ;
  • mise à disposition d’équipements sportifs

1110 L’avantage constitué par le financement par l’employeur d’activités physiques et sportives ou de manifestations sportives offertes par l’employeur à tous les salariés de l’entreprise est exclu de l’assiette des cotisations sociales et des cotisations pour la part qui n’excède pas, pour tout le calendrier année, un montant correspondant à 5% du plafond mensuel de la sécurité sociale par salarié de l’entreprise. L’effectif salarié correspond à l’effectif de l’entreprise au cours de l’année précédente, au sens de l’article L.130-1 du code de la sécurité sociale.

Rescript de portée générale : BOSS-Rescript-3

  • Question : Comment répartir l’avantage en nature en cas de dépassement du plafond d’exclusion de la base sociale (5% du PMSS x N-1 effectif) ?
  • Réponse : Dans ce cas, le montant de la prestation dépassant le plafond doit être réparti entre les salariés bénéficiaires. Cette répartition peut se faire chaque mois ou en fin d’année.

Exemple :

Une entreprise compte 30 salariés en 2024. L’employeur finance un stage sportif à hauteur de 6 000 € pour l’année. 20 salariés participent à cette formation. Le plafond d’exclusion de l’assiette des cotisations et des cotisations sociales est dépassé (5% x 3 925 € x 30 salariés = 5 887,50 € en 2025). Un avantage en nature d’une valeur de 5,63 € (112,50 € / 20 salariés) doit être soumis aux cotisations et cotisations sociales.

Les activités physiques et sportives pour lesquelles un financement est éligible à l’exclusion de base doivent être organisées par l’employeur qui informe l’ensemble des salariés de l’entreprise des conditions d’organisation de ces prestations (présentation des cours proposés, lieux, horaires, modalités d’inscription, etc.). .

Rescript de portée générale : BOSS-Rescript-4

  • Question : Dans une entreprise de travail intérimaire, est-il possible d’exclure les intérimaires du bénéfice de l’avantage sportif d’entreprise ?
  • Réponse : Non, dans une entreprise de travail temporaire, les salariés permanents comme les intérimaires doivent bénéficier des mêmes avantages proposés par l’employeur en matière de sport d’entreprise. Ils doivent tous être tenus informés de la mise en œuvre de ces activités. Par ailleurs, l’effectif à prendre en compte pour le calcul du plafond d’exclusion de l’assiette des cotisations et des cotisations sociales doit inclure les salariés permanents ainsi que les intérimaires.

Cet avantage peut être cumulé avec les avantages sociaux et culturels (notamment sportifs) éventuellement proposés par un comité social et économique.

Exemple :

En année N-1, une entreprise compte 550 salariés. L’employeur offre la possibilité à l’ensemble de ses salariés de participer à des cours de sport collectifs organisés le mercredi pendant la pause déjeuner de façon hebdomadaire dans une salle de sport à proximité de l’entreprise.

Les cours sont encadrés par quatre coachs rémunérés chacun par l’employeur à hauteur de 20 000 € par an.

Toutes les conditions requises pour bénéficier de l’exclusion de la base sociale sont réunies. L’employeur pourra bénéficier de cette exclusion, dans la limite du plafond fixé à 5% du PMSS, soit 196,25 € par an et par salarié de l’entreprise en 2025.

Le plafond d’exclusion de la base sociale pour cette entreprise s’élève à :

550 salariés x 196,25 € = 107 937,50 €

Le montant annuel de l’avantage sportif d’entreprise financé par l’employeur s’élève à :

20 000 € x 4 = 80 000 € d’avantage

Le plafond annuel n’est donc pas atteint. La totalité de la prestation peut être exclue de la base sociale.

1120 En revanche, constitue un avantage en nature qui doit être pleinement réintégré dans l’assiette des cotisations et des cotisations sociales le financement de l’employeur contribuant au financement des abonnements individuels ou des inscriptions aux cours.

Textes de référence : f du 4° du III de l’article L.136-1-1 du code de la sécurité sociale, article D. 136-2 du code de la sécurité sociale.

 
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