Trente minutes d’exercice par jour, des protéines à chaque repas, un cercle d’amis : il est possible de rester en bonne santé jusqu’à 100 ans. La Revue vous propose des conseils simples et réalistes pour parer à la maladie et les secrets des centenaires sur leur longévité.
L’intelligence artificielle pourrait bientôt révolutionner la manière de prendre en charge les seniors, en leur permettant de rester chez eux plus longtemps, en meilleure santé et à moindre coût.
« C’est comme passer d’une dactylographe à un ordinateur super puissant. Nous modifions nos méthodes de travail, note Philippe Voyer, professeur à la Faculté des sciences infirmières de l’Université Laval et expert en soins aux aînés. Il est évident que la technologie est essentielle pour l’avenir.
« Chacun cherche des solutions pour pallier au manque de personnel et au vieillissement de la population. C’est un outil de plus pour soutenir le réseau de la santé », ajoute Nathalie Bier, professeure d’ergothérapie et chercheuse à l’Institut universitaire de gériatrie de Montréal (IUGM).
Depuis plusieurs années, les chercheurs travaillent à adapter l’intelligence artificielle (IA) au service des seniors en perte d’autonomie. Selon M. Voyer, toutes sortes de technologies pourront être déployées à grande échelle dans les années à venir :
- Des avatars qui rappellent des tâches à accomplir ;
- Conversations assistées personnalisées pour les personnes âgées démentes ;
- Rappels de médicaments liés à la pharmacie ;
- Des caméras pour détecter les chutes.
Le spécialiste souligne que les questions de confidentialité et de sécurité informatique ralentissent la mise en œuvre.
« Il y a plusieurs points d’innovation mais nous n’avons pas encore de smartphone avec beaucoup d’applications. Il est toujours en morceaux.
– Philippe Voyer, professeure à la Faculté des sciences infirmières de l’Université Laval et experte en soins aux personnes âgées
Photo fournie
« C’est un processus très lourd pour protéger les gens », reconnaît M. Voyer.
Pourtant, les experts sont unanimes : les seniors sont favorables à l’assistance technologique.
«Le désir d’une personne de rester à la maison crée une ouverture vers les technologies», ajoute Sébastien Gaboury, titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur l’intelligence ambiante et les capteurs portatifs pour l’assistance technologique en santé. Il faudra voir quels sont les compromis, jusqu’où nous pouvons aller.
Selon les experts, ce virage technologique sera rentable à long terme. Une place en CHSLD coûte 110 000 $ par année et en centre pour personnes âgées, 140 000 $ par année, selon M. Voyer. Si la technologie permet d’éviter les visites aux urgences et les hospitalisations, l’ensemble de la société en bénéficiera.
Le logiciel compile tout
D’ailleurs, un appartement qui à première vue semble tout à fait standard a été aménagé à cet effet à l’IUGM. Au total, une centaine de capteurs sont installés partout (cuisine, salle de bain, électroménager, portes) pour enregistrer le moindre mouvement.
Nathalie Bier, professeure d’ergothérapie et chercheuse à l’Institut universitaire de gériatrie de Montréal (IUGM).
Photo Joël Lemay, Agence QMI
«Nous utilisons […] domotique que nous semaine avec l’intelligence artificielle pour comprendre ce que la personne fait dans sa vie de tous les jours », explique M.moi Bier, qui travaille sur ce projet pilote depuis 2016.
Un logiciel compile les données pour déterminer plusieurs choses : Combien de temps la personne âgée dort-elle ? Est-ce qu’il se lave régulièrement ? Est-ce qu’il cuisine lui-même ? Jusqu’à présent, une centaine de personnes âgées montréalaises ont participé au projet pilote IUGM.
« Pour le CLSC, un tel système permet de mieux offrir des services ou d’éviter des déplacements. Parfois, on envoie des préposés juste pour surveiller parce qu’on n’est pas sûr, plusieurs fois par jour », explique M.moi Bière.
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