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Perte de réseau à la frontière, le casse-tête inexorable

Presque à chaque fois le même refrain. Lors du franchissement de la frontière luxembourgeoise, française, allemande ou belge, la communication téléphonique via Bluetooth se coupe faute de réseau. Même chose pour les applications nécessitant Internet comme la radio ou la musique : « C’est assez simple. Pour passer au réseau du pays dans lequel vous vous trouvez, vous devez avoir perdu celui d’où vous venez », explique Christophe Van Yck, Responsable Réseau & Projets Stratégiques chez Orange Luxembourg.

Un mécanisme qui provoque des effets pervers : « Souvent, le téléphone maintient son réseau domestique le plus longtemps possible », explique Pierre Scholtes, chef du département Réseaux Télécoms chez POST. “En fait, cela se traduit par un délai plus ou moins long sans vraiment avoir de service.” Quelques secondes parfois, quelques minutes tout au plus, la durée de la « zone blanche » varie en fonction de l’opérateur, des accords qui les unissent – ​​la collaboration est plus évidente entre deux entreprises d’un même groupe – du type de GSM ou encore de la zone. frontière concernée.

Chez Orange par exemple, l’installation de futures antennes à proximité de la frontière française devrait changer la donne concernant le point de passage entre l’A3 et l’A31. POST poursuit ses tests avec Deutsche Telekom pour « éviter les coupures » entre l’Allemagne et le Luxembourg. Des initiatives qui se multiplient dans le cadre du développement de la 5G, mais qui se heurtent à des contraintes techniques et administratives. Avec un paradoxe, les nouvelles performances en termes de développement technologique nécessitent toujours plus de sécurité et donc toujours plus d’obstacles à contourner.

Malgré la volonté du Luxembourg d’aller de l’avant avec la voiture autonome, il est difficile dans ce contexte d’imaginer à moyen terme des véhicules sans conducteur dans les secteurs transfrontaliers. « Avec tous les opérateurs et tous les pays impliqués, cela va prendre du temps. C’est aussi une question de synchronisation et de coordination entre les pays», explique M. Van Yck. Le tout dans un environnement favorable. « La couverture réseau est bonne au Luxembourg. Sauf dans certaines vallées, les distances de cent mètres sans réseau sont rares», estime l’ILR (Institut luxembourgeois de régulation). Reste le cas particulier des événements majeurs marqués par des phénomènes de saturation. Sur ce point aussi, les opérateurs se mobilisent en priorité pour augmenter les capacités. Un autre chantier.

 
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