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Une promesse de la CAQ est attendue dans les villages du Québec

La tranquillité règne dans le petit village de Saint-André-de-Kamouraska, dans le Bas-St-Laurent. Malgré le peu de neige, le fleuve Saint-Laurent souffle un « vent cireux » qui glace le visage, comme le disent les résidents de la communauté.

Ceux que nous croisons près d’un immeuble qui était jusqu’en avril dernier la seule et unique épicerie du village ont encore le cœur brisé. C’était la dernière entreprise locale de la communauté.

Saint-André-de-Kamouraska a aussi vu, au cours des dernières années, sa station-service puis sa caisse populaire fermer.

Nous sommes vraiment impuissants ; il ne reste plus rien ! dit Micheline Rodrigue. C’est loin, aller à Rivière-du-Loup et revenir chercher du lait !

Micheline Rodrigue est citoyenne de Saint-André-de-Kamouraska. Elle dit qu’un petit dépanneur constitue un « besoin criant » pour la municipalité.

Photo: - / Pierre-Alexandre Bolduc

Les citoyens doivent désormais parcourir 23 km pour se rendre à Rivière-du-Loup pour faire leurs courses.

C’est un désert alimentaire. […] C’est une perte importante.

Une citation de Gervais Darisse, maire de Saint-André-de-Kamouraska

Le maire du village, Gervais Darisse, est attristé par la perte de la petite épicerie qu’était la coopérative Le Dép du Village.

Il a frappé à toutes les portes du gouvernement québécois dans l’espoir d’obtenir un soutien financier, sans succès.

Nous n’avons pas réussi à nous en sortir ; Cela nous fait mal, souffle le maire Darisse. Nous avons envoyé un signal d’aide, mais il n’y avait aucun programme.

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Le maire de Saint-André-de-Kamouraska, Gervais Darisse, estime que l’aide financière aux entreprises locales, promise par François Legault lors de la campagne électorale de 2022, aurait pu sauver la dernière épicerie du village, qui a fermé ses portes la dernière fois. Avril.

Photo: - / Pierre-Alexandre Bolduc

Or, lors de la campagne électorale de 2022, François Legault avait promis une somme de 470 millions de dollars pour aider les entreprises locales dans les municipalités de moins de 20 000 habitants.

Par écrit, le cabinet de la ministre des Affaires municipales, Andrée Laforest, affirme avoir fait un premier pas en ce sens à la fin septembre dernier en allouant une enveloppe de 50 millions de dollars à ce projet.

Les villages pourront partager cette somme pour sauver leurs commerces locaux.

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Lors de la campagne électorale de 2022, François Legault avait promis 470 millions de dollars pour aider les entreprises locales situées dans les municipalités de moins de 20 000 habitants.

Photo : -

Des doutes sur la promesse de la CAQ

Pour la Fédération québécoise des municipalités, l’engagement initial aurait eu un impact incroyable dans chacun des villages et la plupart des services locauxselon son président, Jacques Demers.

Cependant, il doute désormais que la promesse de CAQ sera pleinement tenu.

Ce serait une surprise. On le voit bien : nous sommes sous restrictions, les budgets diminuent… Cela nous amène à moins croire aux 470 millions annoncés au début.soutient Jacques Demers.

De son côté, le député péquiste et porte-parole aux affaires municipales, Joël Arseneau, estime qu’un montant de 50 millions de dollars sur 5 ans annoncé par le gouvernement est inacceptable.

Nous avons fait de grandes promesses, mais à un moment donné, il y a une limite à dire n’importe quoi et à ne pas tenir la marchandise ! dit-il. Il faut admettre que cela semble correspondre à un manquement à l’engagement de la part du CAQ.

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Les locaux occupés par la petite épicerie Le Dép du Village ont été reconvertis en logements.

Photo : - / Dany Pilote

Le défi de garder la tête hors de l’eau

Comme c’est le cas dans plusieurs villages du Québec, la petite épicerie de Saint-André-de-Kamouraska était une coopérative gérée par des citoyens engagés.

Marie-Ève ​​Morin a été présidente du conseil d’administration de la coopérative. Elle explique que maintenir la circulation toute l’année dans un village de 700 habitants était devenu trop difficile, malgré l’attrait touristique croissant de la région.

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Marie-Ève ​​Morin a tenté avec ses collègues de maintenir une épicerie sous forme de coopérative pendant cinq ans.

Photo: - / Pierre-Alexandre Bolduc

L’été, il y avait beaucoup de monde, dit-elle. Le tourisme nous a permis de constituer un coussin pour passer une partie de l’hiver, mais ce n’était toujours pas suffisant.

Avec le temps, l’énergie… on n’en voyait pas le bout.

Une citation de Marie-Ève ​​Morin, ancienne cheffe du service Village de Saint-André

Elle pense que l’aide du gouvernement aurait probablement pu sauver l’entreprise.

C’était un commerce, une supérette de village à plusieurs facettes. Nous avions un coin café, un coin vrac, un coin épicerie, un coin déjeuner…précise-t-elle.

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Michel Roy est attristé par la fermeture du Département Village. Le résident de Saint-André n’a pas de voiture.

Photo: - / Pierre-Alexandre Bolduc

Devant l’ancienne épicerie aujourd’hui transformée en immeuble d’habitation, un habitant passe emmitouflé dans sa parka avec une tuque bien vissée sur la tête. je n’ai pas de voiturelaisse tomber Michel Roy.

La fermeture de l’épicerie a bouleversé son quotidien. Cela laisse un grand vide, car cela donne aussi l’occasion de voir le monde.fait-il remarquer.

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