Depuis cet automne, Antoine Lequeux, 37 ans, est le nouveau directeur des Transports Frémy. L’occasion de présenter son parcours professionnel, sa vision du métier et les ambitions qu’il a pour assurer la croissance de sa structure brestoise.
Informations sur les transports : Quel a été votre parcours jusqu’à votre prise de fonction ? ?
Antoine Lequeux : J’ai débuté aux Transports Lahaye, à Vern-sur-Seiche (35), où j’ai effectué toutes mes études en alternance, de mon BTS jusqu’à mon master. J’ai commencé comme commercial, avant de prendre la responsabilité du fonctionnement de leur agence de Nantes. Ensuite, je suis parti quatre ans chez Lidl, comme responsable transport pour les livraisons des magasins près de Rennes.
Après un petit passage chez un transporteur à Fougères, je suis parti travailler aux Antilles pour diriger une entreprise de transport exceptionnel, de levage, de manutention et de transport de conteneurs, avec deux agences, en Martinique et en Guadeloupe. Aujourd’hui, reprendre la direction des Transports Frémy correspond à mon projet de carrière, celui d’être propriétaire d’une PME dans laquelle je peux m’investir corps et âme pour développer son potentiel.
DE : Comment a évolué l’entreprise que vous dirigez aujourd’hui ? ?
AL : Les Transports Frémy ont été rachetés en 2015 par le groupe Lagadec. Historiquement, c’est Bernard Frémy, créateur et ancien dirigeant, qui fournissait les pierres aux différentes entreprises de travaux publics du Finistère Nord autour de Brest. Antoine Drogou, mon prédécesseur, arrivé en 2001, gérait à l’époque 15 véhicules, 15 ensembles, 14 bennes travaux publics et 1 camion céréalier. Peu à peu, il a développé l’entreprise et nous disposons désormais de 95 moteurs.
« Nous employons une centaine de salariés, pour un chiffre d’affaires de 13,5 millions d’euros. »
Entre autres opérations de croissance externe, le rachat de Juhel transport en 2007 a permis à l’entreprise de se renforcer et de s’appuyer sur deux agences à Dol-de-Bretagne (35) et Plabennec (29). L’entreprise s’est également diversifiée pour pouvoir désormais proposer des céréales, des fonds mouvants, du transport à plateau, tout en gardant la benne TP comme activité principale. Nous employons une centaine de salariés, pour un chiffre d’affaires de 13,5 millions d’euros.
DE : Quelles sont vos priorités stratégiques ?
AL : Issu du transport conventionnel de marchandises, au moment de la passation de pouvoir, mon travail a consisté en une analyse des activités existantes pour définir des améliorations possibles. Dans le secteur des travaux publics, métier étroitement lié à la saisonnalité, je dois mettre à profit mon expérience dans les transports généraux pour tenter de fluidifier notre travail en trouvant de nouveaux usages à nos véhicules.
« Nous ne nous privons pas de nouvelles opportunités de croissance externe. »
Nous constatons que la baisse de la construction dans le BTP impacte clairement notre agence de Dol-de-Bretagne et le secteur des Côtes-d’Armor où nous livrons beaucoup de granulats pour centrales à béton. J’ai également deux priorités en tête : trouver de nouveaux clients et développer de nouvelles activités. Dans le secteur de la construction, nous pourrions par exemple optimiser nos tautliners avec chariot embarqué et trouver des clients tels que des fabricants de fenêtres.
Il faut aussi explorer le potentiel du secteur agricole et aller voir nos partenaires existants afin de leur proposer notre gamme d’équipements. Notre qualité de service et notre fiabilité sont reconnues par nos clients, qui aiment travailler avec des acteurs locaux. C’est en nous appuyant sur cet ADN et grâce aux hommes qui conduisent nos véhicules que nous pouvons aujourd’hui faire la différence. À un moment donné, nous serons également obligés de nous tourner vers l’est pour assurer notre développement. Enfin, pourquoi ne pas ouvrir une autre agence dans le sud de la Bretagne ? Nous ne nous privons pas de nouvelles opportunités de croissance externe.
Arnaud Ilié
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