Après dix-sept ans de construction, le réacteur nucléaire de la Manche est raccordé au réseau électrique français.
Fin du suspense à 11h48 ce samedi. Au terme de dix-sept années de construction, le réacteur nucléaire EPR de Flamanville, dans la Manche, est raccordé au réseau électrique français. Prévue vendredi à 10 heures, l’opération « couplage » a été reportée à 23 heures, puis au lendemain matin à 10 heures, avant d’intervenir près de deux heures plus tard.
Ultime échéance pour ce projet, connu pour ses retards et dérapages – son coût s’est révélé trois fois plus élevé que prévu, s’élevant à plus de 13 milliards d’euros. « C’est l’aboutissement d’un effort titanesque qui a finalement porté ses fruits. Un long chemin, qui n’a été ni facile ni parfait, mais qui s’est terminé au profit des Français », a salué Agnès Pannier-Runacher, la ministre de la Transition écologique démissionnaire. Que « renforce notre compétitivité et protège le climat »a souligné Emmanuel Macron sur LinkedIn.
Entre dix et quinze arrêts prévus d’ici l’été
Le dernier réacteur français, le 57e du parc nucléaire en exploitation, est le plus puissant. Il n’exploitera cependant pas tout son potentiel dès le départ : l’EPR fonctionne actuellement à moins de 20 % de sa capacité et les phases de tests et de branchement-débranchement vont se poursuivre pendant plusieurs mois.
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L’énergéticien indique qu’entre dix et quinze arrêts sont prévus d’ici l’été. L’objectif est de tester l’installation et de minimiser les risques d’incident. Ensuite, la production pourra varier jusqu’à la première visite de contrôle, prévue en 2026.
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