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Malgré une gestion très saine de nos finances, nous tombons parfois dans le piège d’un type de dépense.

Est-ce qu’il faut une prise ?

Oui, absolument, répond Marcelo Vinhal Nepomuceno, titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur la prise de décision du consommateur à HEC Montréal.

“C’est super important de laisser place au plaisir”, estime le professeur, qui ajoute même que chacun a son plaisir – les voyages, les cartes de hockey, les petites crèmes, Notre-Dame de Paris en Lego ou les grands vins – et que ce serait très mauvais. forme pour juger celle de l’autre.

Se forcer toujours à ne pas dépenser n’est pas sain du tout.

Marcelo Vinhal Nepomuceno, titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur la prise de décision du consommateur à HEC Montréal

Le consommateur a un côté très irrationnel, poursuit Maryse Côté-Hamel, professeure adjointe en sciences de la consommation à l’Université Laval.

« Quelqu’un peut se serrer la ceinture sur beaucoup de choses », a-t-elle déclaré, « mais il sortira manger une fois par semaine. » Et ce n’est pas frivole.

« Ce sont des dépenses auxquelles nous sommes tellement attachés que nous avons développé un lien affectif », poursuit le professeur.

C’est une réaction qui ressemblerait à ce que nous définissons comme un biais d’ancrage, en psychologie. « Le biais d’ancrage, explique Maryse Côté-Hamel, c’est le fait qu’on s’attache à une ancre. Et si nous avons cela dans notre vie, tout va bien. » Le professeur utilise un exemple très concret : le duo hot dog et soda à 1,50 $ chez Costco. Pour certains, c’est un plaisir rassurant.

Sylvain Sénécal, professeur à HEC Montréal, ajoute que les personnes qui ont des contraintes financières et qui sont très disciplinées finissent par développer une fatigue cognitive.

Il y a une part hédonique dans nos besoins, et si nous la camouflons à tout moment, nous aurons une certaine fatigue qui va s’installer.

Sylvain Sénécal, professeur au département de marketing de HEC Montréal

Le professeur Sénécal parle du genre de plaisirs que chacun peut s’offrir occasionnellement – ​​souvent le produit « premium » d’un article abordable trouvé à l’épicerie du coin ou à la pharmacie du coin.

Un exemple souvent évoqué : le café pris dans un café. « Pour certains, estime Sylvain Sénécal, c’est une dépense folle. »

Mais selon lui, ces petites indulgences occasionnelles permettent de mieux poursuivre la discipline mentale.

Et ce n’est pas tout : cet instant café nous permet d’appartenir à un groupe.

« J’aimerais que toutes mes journées soient ainsi », donne en exemple le professeur de marketing, « mais ce n’est pas possible. Par contre, un jour, je le paierai [ce fameux café !]. J’appartiens à un autre groupe et ça me fait du bien, car c’est un groupe de référence. »

Alors un petit café aux bonbons de Noël dans le sprint shopping ? Certainement !

Mais attention : tout le monde s’accorde sur le fait qu’il ne faut pas aller trop loin. Marcelo Vinhal Nepomuceno est catégorique : il ne faut pas dépasser ses moyens, car les dettes éclipsent tous les plaisirs.

Y compris celui de donner. « Offrir des cadeaux est une source de plaisir, explique le professeur de HEC Montréal, mais il faut que cela rentre dans le budget. Vous ne devriez pas le faire pour impressionner les gens. »

« L’esprit de Noël, c’est d’être en famille, de créer des souvenirs », poursuit-il. Je n’essaye pas d’impressionner. »

 
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