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1,7 million de consultants externes

(Québec) La dépense de 1,7 million pour le recours à des consultants externes à Santé Québec ne passe pas. L’opposition y voit un choix « aberrant » dans le contexte budgétaire où l’entreprise d’État doit couper 1,5 milliard dans le réseau de santé.

« Ce sont des contrats absolument aberrants alors que la CAQ impose des réductions drastiques de services en soins à domicile, en CHSLD, en urgence et en soins de proximité… et pendant ce -, le gouvernement paie le prix fort aux firmes de consultants. […]c’est injustifiable», a dénoncé le porte-parole libéral en matière de santé, André Fortin.

La presse rapportait vendredi que Santé Québec avait dépensé 1,7 million en six mois pour le recours aux « services de professionnels et de conseillers stratégiques externes ». Dans la plupart des cas, le mandat est d’accompagner les établissements de santé dans leur transition vers la nouvelle entité et d’« assister » les « top guns » de l’entreprise étatique dans leurs fonctions.

Ces dépenses surviennent au moment même où la société d’État veut forcer les CISSS et les CIUSSS à revenir à l’équilibre budgétaire en réalisant des économies de 1,5 milliard (déficit projeté des établissements du réseau pour l’année 2024-2025).

Le retour à l’équilibre budgétaire pèse lourdement sur les gestionnaires, l’objectif n’étant pas négociable, a prévenu Christian Dubé. Le ministre a récemment reconnu que l’exercice aura un impact sur les services aux patients, mais qu’il devra être « minimisé ».

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE ARCHIVES

Paul St-Pierre Plamondon and Joël Arseneau

“Nous supprimons des services, nous allons supprimer des postes, nous allons réduire les heures de travail du personnel, les heures supplémentaires […] il n’y a pas de mots assez forts pour décrire la frustration et la colère des patients qui voient que le gouvernement, de sa tour d’ivoire, décide d’aller à plein régime sur le recours aux consultants», souligne pour sa part le porte-parole en santé du Parti québécois, Joël Arseneau.

Selon lui, la situation met en évidence le fait que Santé Québec « n’était pas prêt » à décoller le 1est Décembre. « Si nous n’étions pas prêts à mélanger nos structures et en même - avions des sommes colossales à percevoir du système de santé, il a fallu retarder le début des opérations de Santé Québec et le ministère termine l’exercice financier », poursuit le député péquiste. .

De son côté, le libéral André Fortin estime que le ministre Christian Dubé devrait intervenir. “Si en première décision, ils font passer les intérêts des managers avant ceux des patients, il y a lieu de rappeler à l’ordre les managers choisis par le ministre de la Santé”, a-t-il déclaré.

La CSN n’a pas non plus accueilli favorablement la nouvelle. « « L’austérité pour vous, vous et vous, mais pas pour moi ! On pourrait résumer ainsi la dépense de 1,7 million de Santé Québec pour embaucher des consultants externes», a dénoncé le président du centre qui représente quelque 120 000 membres de la santé.

« Retenir et attirer du personnel dans le réseau de la santé et des services sociaux est extrêmement difficile depuis des années. Et plutôt que de travailler à améliorer la situation, la solution du gouvernement est toujours de se tourner vers le secteur privé. […] En agissant ainsi, le gouvernement tire son propre bateau en continuant d’affaiblir le réseau public et en favorisant toujours les mêmes personnes », a-t-elle déclaré. Caroline Senneville.

Pour atteindre l’équilibre budgétaire, Santé Québec demande aux établissements de réduire les heures travaillées de 3,65 % – ce qui provoque un tollé auprès des syndicats –, de réorganiser les services, de revoir les services sans financement récurrent, de réduire les heures supplémentaires et d’éliminer les postes vacants, y compris chez le personnel infirmier. pour éliminer le déficit.

 
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