L’argent de Nick Suzuki, capitaine des Canadiens de Montréal, est souvent au centre de l’attention puisqu’il est l’attaquant le mieux payé de la LNH avec un salaire de 7,875 millions de dollars jusqu’en 2030.
Encore une fois, c’est son salaire qui a retenu l’attention, et pour une raison inattendue : la dévaluation du dollar canadien.
Alors que son contrat pour la saison 2023-2024 affiche une somme impressionnante de 10 millions de dollars américains (même si son impact sur le pool est de 7,875 millions de dollars), cette somme prend une toute autre tournure une fois convertie en dollars canadiens.
Et les chiffres ne mentent pas : la baisse de 3,45 % de la valeur du dollar canadien depuis l’élection de Donald Trump en 2016 représente un véritable casse-tête pour les équipes sportives canadiennes et leurs finances.
Selon Hugues Léger, expert en économie du sport, cette dévaluation du dollar canadien a des conséquences bien réelles pour les équipes de la LNH situées au Canada.
« Je prends le salaire de Nick Suzuki pour 2023-2024, qui était de 10 millions de dollars américains. Avec une dévaluation de 3,45 %, cela représente 345 000 $ de coûts supplémentaires rien qu’en intérêts.explique-t-il sur les ondes du 98,5 FM.
Ces coûts, bien que virtuels pour Suzuki, pèsent lourdement sur les finances des équipes canadiennes.
« Tous les clubs canadiens, que ce soit pour la billetterie, les commandites ou les droits télé, génèrent leurs revenus en dollars canadiens. Mais les salaires sont payés en dollars américains. Cela crée une pression énorme sur la masse salariale. »adds Léger.
Avec un salaire astronomique et une vie de joueur vedette, il n’est pas étonnant que Suzuki puisse se permettre des escapades luxueuses, comme celle dans une chambre à 4 000 $ la nuit en République Dominicaine, qui avait tant fait parler, alors qu’il snobe le championnat du monde pour célébrer ses fiançailles avec sa petite amie.
Mais la réalité est plus nuancée.
Ce n’est pas la faute de Suzuki si les salaires de la LNH sont fixés en dollars américains. Ce système, conçu pour uniformiser la rémunération à travers la ligue, désavantage les équipes canadiennes lorsque le taux de change est défavorable.
Pour Suzuki, qui reçoit son salaire en dollars américains, la fluctuation des devises n’a pas d’impact direct sur ses revenus.
Mais pour le Canadien, chaque point de dévaluation signifie une pression énorme sur ses finances.
La situation n’est pas nouvelle pour les équipes canadiennes, mais elle demeure un défi constant.
Pour compenser la perte de valeur du dollar canadien, ils doivent redoubler d’efforts pour maximiser leurs revenus locaux.
Des équipes comme les Canadiens de Montréal capitalisent sur leur popularité et leur base de fans pour maintenir de solides revenus en dollars canadiens.
La fluctuation du dollar est prise en compte dans les politiques internes des équipes, notamment en ce qui concerne les dépenses non essentielles.
Certaines organisations optent pour des stratégies financières complexes pour minimiser les pertes liées aux fluctuations des taux de change.
Pour Suzuki, la question du taux de change est loin de ses préoccupations quotidiennes. Mais pour les dirigeants du Canadien, chaque dollar compte.
Avec un plafond salarial strict et des revenus principalement en dollars canadiens, chaque fluctuation des devises peut avoir un impact disproportionné sur la compétitivité de l’équipe.
La dévaluation du dollar canadien est une épée de Damoclès pour les organisations sportives canadiennes, et Nick Suzuki en est un parfait exemple.
Avec un salaire de 10 millions de dollars américains, les pressions financières s’accumulent sur l’organisation du Canadien, même si le joueur lui-même n’est pas directement touché.
Pour les équipes de la LNH situées au Canada, cette réalité économique rappelle que chaque décision, qu’elle concerne les salaires, les revenus ou les dépenses, est influencée par des facteurs bien au-delà de la glace.
Et si Suzuki peut se permettre une vie de luxe, c’est aussi parce que son talent justifie chaque centime, quelle qu’en soit la devise.
En attendant, Geoff Molson a la meilleure raison du monde de continuer à vendre sa bière à 16$…
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