Hydro-Québec a recours à des contractuels qui travaillent à - plein à l’étranger, dénonce un syndicat de l’entreprise d’État dans une communication transmise à ses membres. Hydro-Québec assure de son côté qu’il s’agit de « cas exceptionnels ».
Dans une communication envoyée à ses quelque 5 400 membres, le Syndicat des spécialistes et professionnels d’Hydro-Québec (SSPHQ) a vivement dénoncé le recours par Hydro-Québec à des travailleurs contractuels résidant à l’extérieur du Canada.
Il cite l’exemple d’un « contrat [qui] travaillaient à - plein depuis le Portugal depuis plus de quatre ans » ainsi que « au moins deux autres travailleurs contractuels [qui] a également travaillé à - plein depuis le Maroc », a noté La presse.
« Pendant ce -, l’employeur demande dans le nouveau contrat de travail votre présence au bureau obligatoire au moins deux jours par semaine et ne peut qu’augmenter. Deux poids, deux mesures», est-il écrit. La SSPHQ mentionne que ces ressources étrangères seraient rémunérées « deux à quatre fois plus cher qu’un employé ».
La SSPHQ a refusé de révéler le nombre exact de cas identifiés, contactée par La presse. Son président, Gilles Gazade, a également tenu à souligner que cette délocalisation de l’expertise à l’étranger s’accompagnait d’une communication d’informations et de données hors de nos frontières : « En agissant ainsi, il y a un partage de nos savoir-faire et de nos connaissances. »
Dans sa communication, la SSPHQ écrit : « Nous sommes obligés de nous adresser aux tribunaux pour faire respecter les lois et notre contrat de travail. » Il mentionne le dépôt de 24 demandes au Tribunal administratif du travail pour des situations où Hydro-Québec aurait dû se tourner vers ses propres employés plutôt que de se tourner vers l’externe, selon le syndicat. « Des dizaines d’autres suivront », peut-on lire. Ces cas ne seraient pas nécessairement liés à des travailleurs contractuels situés à l’étranger.
«Les cas signalés sont des cas exceptionnels», déclare Hydro-Québec. Par courriel, le porte-parole Louis-Olivier Batty assure que la société d’État privilégie l’expertise québécoise, « mais à l’occasion pour des questions de disponibilité de ressources ou d’expertise, on peut exceptionnellement avoir recours à des consultants travaillant à l’extérieur du Québec.
Le recours à des personnes résidant à l’étranger a lieu pour « des raisons humanitaires ou dans des cas d’expertise avancée », explique-t-il, soutenant qu’il agit dans le respect des conventions collectives et des accords en vigueur avec les syndicats.
Cette sortie intervient alors qu’Hydro-Québec est en négociation, depuis janvier 2024, avec les syndicats qui représentent les salariés pour le renouvellement de leur convention collective respective. Aucune des deux parties n’a commenté les négociations.
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