L’homme d’affaires Vincenzo Guzzo n’aura sans doute pas d’autre choix que d’accepter qu’un curateur entame une procédure de sollicitation en vue de vendre une partie ou la totalité des actifs de son entreprise, actuellement en grave difficulté.
Selon le dernier projet d’ordonnance, présenté hier en toute fin de journée au juge Michel A. Pinsonnault, la Cour supérieure entend nommer Raymond Chabot, à titre de séquestre, et lui confier à ce titre, jusqu’à nouvel ordre, la possession de la majorité des actifs (cinémas, bâtiments, terrains) du Groupe Guzzo.
Inquiets et ayant perdu toute confiance en sa direction, la CIBC et plusieurs prêteurs privés (Capital Q-8, Capital Q-12 et Equitable Bank) se sont adressés aux tribunaux vendredi dernier pour un processus formel, « ordonné et structuré ». », sollicitation d’investisseurs à lancer pour la cession des actifs de la société.
Ils seraient confrontés à des déficits totalisant plus de 60 millions de dollars, auxquels s’ajouteraient des dizaines de millions supplémentaires de dettes envers d’autres créanciers. La vente des actifs viserait à rembourser l’essentiel des dettes garanties et, si possible ultérieurement, à restructurer l’entreprise pour assurer sa pérennité.
Hier, l’avocat du groupe Guzzo, Me Eric Lalanne, a tenté de convaincre le juge que donner au syndic le pouvoir d’engager une telle procédure risquait de nuire à la réputation de son client, tout en risquant de déprécier la valeur des actifs. actifs que Raymond Chabot pourrait vouloir vendre pour surmonter ses dettes.
« Ne pensez-vous pas que le mal est déjà fait ? Le juge Pinsonnault a répondu. Regardez les journaux. Votre client est dans une situation extrêmement précaire. Et je pense que cela devient de plus en plus connu. Ce n’est donc pas le processus qui nous amènera à rechercher l’intérêt de tiers pour des actifs qui aggravera la situation.
Malgré ce rachat, la Cour accorde au Groupe Guzzo le droit de continuer à exploiter l’ensemble de ses cinémas. Le juge a dit s’attendre à ce que les revenus générés par l’exploitation de ses établissements, en pleine période des fêtes, lui permettent de payer la totalité de ses frais d’exploitation courants, incluant les loyers, les salaires des employés, les dépenses de cinéma et les paiements de la TPS et de la TVQ. .
Le 22 novembre, Raymond Chabot a eu accès aux finances du Groupe Guzzo, sans toutefois se voir accorder le droit de gérer et de liquider l’entreprise. Trois semaines plus tard, le séquestre dans ce dossier, Dominic Deslandes (de Raymond Chabot), a présenté lundi les résultats de son enquête.
Bien qu’il ait été interrogé à ce sujet, le rapport du séquestre est resté scellé. Il en va de même pour un deuxième rapport, préparé par la société MNP, à la demande du défendeur. Ce dernier a laissé entendre, contrairement à celui du curateur, qu’un processus de restructuration pourrait très bien être mené par la direction actuelle du groupe Guzzo.
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