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Le groupe Guzzo sera liquidé, mais pourra exploiter ses cinémas

Le groupe Guzzo n’échappera pas à la liquidation. Mais alors que son conglomérat familial sera vendu en morceaux, son patron pourra au moins garder le contrôle de ses activités cinématographiques.

Le plus grand propriétaire indépendant de cinémas au Québec est déjà sous la supervision du séquestre intérimaire Raymond Chabot depuis le 22 novembre. Ses plus grands créanciers, la CIBC et les prêteurs privés, souhaitent voir le tribunal élargir les pouvoirs de la firme pour prendre le contrôle du groupe et liquider ses actifs afin de les rembourser.

À la Cour supérieure, le juge Michel Pinsonnault n’a toujours pas statué, mais il a déjà annoncé qu’il accéderait à leur demande, après une journée de négociations entre les parties pour s’entendre sur les détails. “Il reste à déterminer tous les pouvoirs que je donnerai au séquestre”, a-t-il précisé.

Comme prévu, Guzzo et ses créanciers recevront son ordre ajusté mercredi.

Qu’est-ce qu’une mise sous séquestre ?

Un séquestre est une personne nommée par le tribunal en vertu du Droit de la faillite et de l’insolvabilité examiner, voire gérer les biens d’un tiers ou d’une entreprise en difficulté financière. Lorsque le tribunal ordonne une « mise sous séquestre », cette tâche revient généralement aux cabinets d’insolvabilité, comme Raymond Chabot dans le cas du groupe Guzzo.

Des cinémas rentables ?

En Cour supérieure, le séquestre Dominic Deslandes a expliqué que le conglomérat prévoit toujours gagner de l’argent avec ses cinémas, si on les isole de ses autres activités – déficitaires – dans la construction, l’immobilier et la restauration.

“Le cinéma est la vache à lait du groupe”, a-t-il déclaré lundi. Ce sont les revenus et les liquidités générés par les cinémas qui servent à payer les dettes des entités de construction. »

Une prévision sur 13 semaines prévoit un flux de trésorerie de 1,3 million provenant de l’exploitation du cinéma. Après paiement des différents frais, il resterait un surplus de 320 000 $ dans les coffres.

Responsable des films, pas des dollars

Sur la base de ces chiffres, le curateur propose de laisser le PDG Vincent Guzzo et ses collaborateurs à la tête de l’exploitation du cinéma.

Le patron devra cependant cesser d’utiliser l’argent du grand écran pour renflouer d’autres filiales, prévient le curateur.

«Tous les revenus du cinéma serviront à payer les dépenses du cinéma», a expliqué Jean Gagnon, l’associé de Dominic Deslandes chez Raymond Chabot, qui l’a remplacé en cour mardi.

Au-delà d’un certain seuil, les bénéfices de cette division serviront à rembourser les dettes du groupe dans d’autres parties de l’entreprise. «On nous dit que les cinémas sont rentables», a déclaré Jean Gagnon. S’il y a un manque de liquidité, on le saura assez rapidement. »

Le juge Pinsonnault a expliqué qu’il comptait donner une chance au coureur. « Je ne voudrais certainement pas signer une ordonnance qui mettrait le groupe Guzzo en défaut dès le premier jour. »

Contacté par La presseVincent Guzzo n’a pas rappelé, ni son avocat Eric Lalanne.

Apprendre encore plus

  • 8,5 millions
    Réclamation de Québec et d’Ottawa contre Guzzo

    Demande de mise sous séquestre de la CIBC et des prêteurs privés contre Guzzo

    Plus de 60 millions
    Montant exigé de Guzzo par la CIBC et ses prêteurs privés

    Hypothèques légales et procédures devant la Cour supérieure

 
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