Le gouvernement Legault a accepté d’investir 35 millions de dollars supplémentaires dans l’entreprise Nouveau Monde Graphite, alors que plusieurs entreprises du secteur de l’électrification des transports sont en déclin.
• Lisez également : Aide aux entreprises : « Est-ce au gouvernement de décider qui va survivre ?
• Lisez également : Aides aux entreprises : les promesses d’emploi et de productivité liées aux subventions se réalisent rarement
L’entreprise, qui prévoit d’exploiter une mine et une usine de graphite pour approvisionner les constructeurs de véhicules électriques, a également levé 35 millions de dollars supplémentaires auprès d’un fonds fédéral destiné à soutenir des projets de décarbonation. En échange, ils reçoivent des actions de l’entreprise.
Cet investissement intervient à un moment où de nombreuses entreprises du secteur de l’électrification des transports peinent à lever des fonds. Il suffit de mentionner Lion Électrique, qui prévoit se protéger prochainement de ses créanciers, et Northvolt, dont le projet au Québec tient toujours malgré les déboires de la société mère.
Nouveau Monde Graphite développe simultanément une mine de graphite à Saint-Michel-des-Saints et une usine pour transformer ce minerai en composant de batterie alimentant un véhicule électrique.
Les deux volets de ce projet représentent un investissement de 1,4 milliard $, mais la production minière n’a pas encore débuté et l’usine de matériaux pour batteries, qui doit voir le jour dans le parc industriel de Bécancour, n’est pas construite.
Rappelons qu’Investissement Québec avait déjà investi près de 50 millions de dollars dans Nouveau Monde Graphite avant l’annonce de mardi, ce qui porte à 85 millions de dollars le soutien de l’État du Québec à cette entreprise.
Autorisé par Québec en 2021, ce projet minier ne fait pas l’unanimité, et les citoyens du secteur ont déploré la célérité et la précipitation avec lesquelles le gouvernement a procédé dans ce dossier.
De son côté, l’entreprise a assuré à plusieurs reprises son engagement envers l’électrification et la neutralité carbone, évoquant même la réalisation d’une mine 100 % électrique, une affirmation critiquée par certains organismes, dont la Coalition Québec Meilleure Mine, qui a déjà souligné que les équipements électriques nécessaires faire de cette ambition une réalité n’existe pas encore.
Related News :