Les véhicules électriques représentent actuellement environ 2 % des véhicules immatriculés en France, et un peu plus de 15 % des ventes neuves. Le parc est donc encore assez limité et ne remet pas en cause la disponibilité des bornes, de plus en plus nombreuses en France. Mais cela n’empêche pas les opérateurs distribuant l’énergie finale aux clients de penser à l’avenir, et notamment lorsque le parc sera composé à 30 ou 40 % d’électrique. Des décisions ont déjà été prises par certains, qui ont choisi… de moduler la puissance distribuée en fonction des horaires et de la charge. C’est ce que nous annonce Virta, entreprise finlandaise historique qui gère une plateforme d’accès à des dizaines de milliers de terminaux en Europe, et particulièrement en France. Leur rapport actualisé nous donne une bonne idée de l’augmentation fulgurante de l’énergie consommée sur les bornes, qui s’explique par deux choses : la capacité des véhicules à se recharger toujours plus vite, et des batteries de plus en plus grosses acceptant les recharges. rapide plus facilement grâce au refroidissement actif.
L’énergie a doublé en 7 ans
Pour le moment, la progression de l’énergie consommée aux bornes est constante, selon Virta. « Tout au long de cette période (2017-2024), nous avons constaté une multiplication par 326 du nombre de sessions de recharge annuelles. De plus, l’énergie facturée pour chaque séance a connu une augmentation de 121 %, passant de 13,6 kWh/séance à 30,1 kWh/séance.. Virta cite deux autres explications à cette augmentation : « L’arrivée de BEV moins chers, avec des batteries plus petites et rechargées plus souvent sur les bornes publiques »et les poids lourds électriques qui commencent progressivement à émerger. Quitte à mettre en péril la qualité de service des terminaux dans le futur ?
Moins d’énergie, moins de dépenses
L’entreprise finlandaise a déjà trouvé la solution, qui ne plaira peut-être pas à tout le monde. « L’augmentation du volume d’approvisionnement en énergie se traduit directement par une augmentation des revenus de transaction et par de nouvelles sources potentielles de revenus provenant de la participation aux marchés de l’énergie et de la compensation carbone.explique Virta. Cela renforce l’argumentaire commercial en faveur de la recharge rapide en courant continu. Cependant, cela souligne également la nécessité cruciale de stratégies efficaces de gestion de l’énergie, afin de minimiser les dépenses d’investissement (CAPEX) et les dépenses d’exploitation (OPEX).
Pour limiter les OPEX, notamment, Virta propose… une modulation de puissance. Autrement dit, l’opérateur offre à ses clients la possibilité de limiter volontairement la vitesse de recharge sur certaines bornes à certaines heures, afin de réduire ses coûts. « Par exemple, l’opérateur aéroportuaire finlandais Finavia a fourni 58 MWh d’électricité aux véhicules électriques via ses chargeurs d’aéroport en un mois. En régulant légèrement la puissance de recharge pendant 51 heures (5 % du -), il a pu économiser 10 % sur le coût mensuel d’achat d’électricité. ». Les automobilistes électriques l’apprécieront. Mais Virta l’assure, cela n’a eu aucune conséquence pour les clients concernés, l’opération ayant été totalement transparente pour eux.
Publié le 17/12/2024 à 15h45
Related News :