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Ouvrant la première page de son histoire boursière, le Groupe Louis Hachette grimpe à Paris

(BFM Bourse) – Le groupe Louis Hachette, la nouvelle société regroupant les activités d’édition et de travel retail de Vivendi, est en forte progression pour sa première séance de bourse.

Les introductions en bourse de 2024 à Paris ont commencé par une scission. Il s’agissait ensuite de Pluxee, l’entreprise de titres restaurant et de chèques cadeaux qui avait été introduite en bourse par Sodexo en février dernier. Cette cuvée boursière devrait sans doute se terminer par une… scission, celle de Vivendi qui a donné lieu à la cotation en Bourse de trois entités : Canal+, Havas et Groupe Louis Hachette.

Ce projet de scission a été validé lundi 9 décembre par une large majorité de plus de 97% des actionnaires du groupe lors d’une assemblée générale extraordinaire. Le président du conseil de surveillance de Vivendi, Yannick Bolloré, a rappelé à cette occasion la genèse du projet : scinder l’entreprise en quatre pour réduire la forte décote du conglomérat. Fin 2023, avant que le groupe n’annonce son plan de scission, cette décote représentait 45%, selon Barclays.

Depuis lundi 9 heures, trois entités sont devenues indépendantes de Vivendi, dont deux via une cotation étrangère. Et les débuts sont mitigés. Le retour de Canal+ en Bourse a reçu un accueil plus que glacial, son titre perdant plus de 10% à Londres tandis que l’agence de communication Havas a fait bien mieux, et a augmenté de 11% pour ses premiers pas en Bourse à Amsterdam.

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Une nouvelle page pour le Groupe Louis Hachette

Le groupe Louis Hachette, de son côté, débute sa vie boursière en sur Euronext Growth, le compartiment réservé aux petites capitalisations boursières de la place parisienne. Cette société a été spécialement créée pour l’occasion par Vivendi en vue de regrouper ses actifs détenus dans l’édition et la distribution, à savoir les participations de 66,5 % dans Lagardère SA et de 100 % dans Prisma Media.

Le Groupe Louis Hachette accueille ainsi de nombreuses activités, comme le numéro un du secteur du livre Hachette Livre, des activités de boutiques pour voyageurs sous l’enseigne Relay en distribution, des médias comme Voici, Géo pour la galaxie Prisma ou radio Europe 1.

« Cette nouvelle entité offrira à chacune de ces activités une plus grande agilité pour exploiter tout leur potentiel de croissance et saisir de nouvelles opportunités de conquête de leurs marchés respectifs afin de maximiser la création de valeur pour l’ensemble des parties prenantes de Louis. Groupe Hachette», explique l’entreprise dans un communiqué.

Chaque détenteur d’une action Vivendi s’est ainsi vu attribuer ce lundi matin une action Groupe Louis Hachette, en plus d’une action Canal+ et d’une Havas. A la Bourse de Paris, l’arrivée du groupe Louis Hachette est saluée. Son titre s’envole de 25%, à 1,4048 euros par rapport au cours technique de référence de 1,12 euro, retenu pour cette opération d’introduction fractionnée. Cela porte la capitalisation boursière de l’entreprise à 1,40 milliard d’euros.

Il s’agira probablement de la dernière introduction sur Euronext Growth de l’année, après les arrivées du spécialiste de la mécanique de précision Odyssée Technologies vendredi dernier, et de Lighton, le spécialiste de l’intelligence artificielle pour les entreprises, fin novembre. .

Pourquoi le conglomérat a-t-il privilégié Euronext Growth et non le marché d’Euronext Paris ? La société de gestion Phitrust – opposée à la scission – a évoqué la possibilité pour le Groupe Bolloré (qui détient un peu moins de 30 % de Vivendi) d’augmenter son capital sans passer par une offre publique d’achat (OPA).

Sur Euronext Growth le seuil pour lancer une offre publique d’achat est porté à 50% du capital de la société cible, alors qu’il n’est que de 30% sur Euronext Paris.

De son côté, Vivendi SE gagne 36,41% à 2,51 euros pour atteindre 2,58 milliards d’euros de capitalisation boursière. A l’issue de cette scission, Vivendi ne possède plus que le groupe de jeux vidéo Gameloft ainsi que ses participations minoritaires dans diverses sociétés (Banijay, Telecom Italia, Mediaforeurope, Prisa) dont quelque 9,98% dans la maison de disques Universal Music. Groupe. Cela menace clairement son avenir au sein du CAC 40 compte tenu de sa très faible capitalisation boursière. Le conseil scientifique d’Euronext doit également se prononcer sur ce point mardi soir.

Sabrina Sadgui – ©2024 BFM Bourse

 
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