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Nestlé Waters envisage d’arrêter sa production

Risques pour la santé

Nestlé Waters doit envisager d’arrêter sa production de Perrier

L’Agence régionale de santé estime que Nestlé doit arrêter sa production d’eau gazeuse dans le sud de la , en raison de la qualité sanitaire des captages.

Publié aujourd’hui à 10h49

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Nestlé Waters doit envisager d’arrêter la production de l’eau minérale naturelle Perrier, dans le sud de la France, en raison de risques sanitaires, selon un rapport confidentiel dévoilé lundi par le journal français. “Le et « Radio France ».

“La marque d’eau gazeuse la plus célèbre est menacée de perdre son label d’eau minérale naturelle qui a fait sa réputation depuis plus d’un siècle”, écrit le quotidien français Le Monde, selon lequel “un rapport confidentiel de l’Agence régionale de santé” L’agence (ARS) d’Occitanie laisse peu de place à une autre issue. “Le coup pourrait être fatal pour Perrier”, affirme le média.

Après une inspection réalisée fin mai sur l’unique site de conditionnement Perrier du Gard, l’agence de l’Etat estime que Nestlé Waters, propriétaire de la marque, doit sérieusement envisager “un arrêt de la production d’eau minérale sur le site de Vergèze”. en raison de la qualité sanitaire régulièrement dégradée de ses captages et, notamment, d’un risque virologique.

L’ARS « invite » ainsi la filiale du géant veveysan à « examiner stratégiquement une autre utilisation alimentaire possible de l’exploitation des captages d’eau minérale actuels », à condition d’apporter des « garanties supplémentaires de sécurité sanitaire ». Interrogée par Le Monde et Radio France, Nestlé Waters indique ne « pouvoir faire de commentaires », n’ayant « aucune connaissance du rapport final ».

En attendant le feu vert du préfet

L’avenir de la marque et de son site de production de Vergèze, qui emploie un millier de salariés, est désormais soumis à l’arbitrage de la préfecture du Gard, qui doit se prononcer sur la demande de renouvellement de l’autorisation d’exploitation de la « Source Perrier » déposée en octobre 2023. par Nestlé. Contactée, la préfecture indique que la décision pourrait être prise au cours du « premier semestre 2025 » après réception de « l’avis des hydrogéologues agréés en matière d’hygiène publique », complémentaire du rapport de l’ARS.

En avril, le préfet du Gard avait déjà suspendu l’exploitation d’un des sept captages après un épisode de contamination par des bactéries d’origine fécale. Nestlé avait alors annoncé avoir détruit quelque 3 millions de bouteilles « par précaution ». “Présentée alors par Nestlé et la préfecture comme un événement ponctuel lié à des pluies intenses, cette situation est en réalité la conséquence d’une dégradation générale de la qualité des nappes phréatiques souterraines exploitées par Nestlé à Vergèze”, écrit Le Monde.

En janvier dernier, les deux médias révélaient que Nestlé Waters avait eu recours à des traitements interdits depuis plusieurs années – microfiltration, filtres UV et charbon actif – pour faire face à ces contaminations bactériennes ou chimiques sur certains de ses puits à Vergèze. mais aussi sur son site dans les Vosges, où sont puisées les eaux d’Hépar, Contrex et Vittel. L’État était au courant de certaines de ces pratiques depuis au moins 2020. Nestlé a reconnu avoir utilisé des traitements interdits, également pour Henniez en Suisse. Afin de faire la lumière sur cette question, le Sénat a lancé une commission d’enquête sur « les pratiques des fabricants d’eau en bouteille et les responsabilités des pouvoirs publics dans les manquements à contrôler leurs activités ».

Selon le rapport d’inspection de l’ARS, les risques de fraude subsistent : « rien n’empêche le traitement des eaux minérales naturelles par des procédés non autorisés utilisés pour d’autres types d’eaux ». Sa mission d’inspection évoque un « risque virologique » (adénovirus, norovirus, hépatite A) pour les consommateurs. “Les microfiltres n’ont aucun effet de rétention sur les virus”, notent les inspecteurs, qui précisent que “l’exploitant n’a jamais démontré la présence de ces virus dans l’eau”.

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