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Argent et bonheur | Ce que nous avons appris en 2024

L’année se termine, et au lieu de parler de ce qui s’est passé en 2024 (et que nous avons déjà oublié), je voudrais plutôt revenir sur ce que nous avons appris en 2024.

Quelles notions évidentes en janvier sont aujourd’hui obsolètes ?

En voici quelques-uns.

Il n’y a pas eu de récession

Le pessimisme anticipé en début d’année ne s’est pas concrétisé. Actions, obligations, immobilier : tout a augmenté – parfois très fortement – ​​cette année. La croissance du produit intérieur brut du Québec pourrait être de 1,2 % en 2024. Ce n’est pas énorme. Mais c’est le double de ce qui était prévu en janvier. Il n’y a pas eu de récession en 2024. Ni en 2023. Ni en 2022. Ni en 2021…

La hausse des taux n’a pas fait chuter la bourse

Il y a un an, on lisait partout que la hausse des taux d’intérêt lancée en 2022 par les banques centrales finirait par faire crasher la Bourse. Eh bien, nous pouvons abandonner cette idée. La Bourse de Toronto a grimpé de 14 % entre la première hausse des taux en mars 2022 et la première baisse des taux en juin 2024. Aux États-Unis, le S&P 500 a enregistré un gain de 36 % entre mars 2022 et septembre 2024. La politique monétaire n’est qu’un des de nombreux facteurs qui influencent les cours des actions, et un facteur très surestimé, écrit Charlie Bilello, stratège en chef chez Creative Planning, dans une analyse récente. Ignorer les fluctuations des taux d’intérêt a toujours été la meilleure stratégie pour les investisseurs à long terme. »

Le monde est un endroit surprenant

C’est vrai chaque année, mais c’est bon de s’en souvenir. Donald Trump a été réélu. Bachar al-Assad vit en exil. L’Ukraine résiste. Le baril de pétrole vaut moins aujourd’hui qu’au début de l’invasion russe. Le S&P 500, le NASDAQ, la Bourse de Toronto, l’or et le bitcoin ont tous atteint des niveaux records. Elon Musk a augmenté sa fortune de 218 milliards de dollars depuis le 1est Janvier. Une femme de l’État de Washington a dû appeler le 911 et fuir sa propriété après avoir été poursuivie par environ 100 ratons laveurs agressifs (c’est vrai). La vie est complexe et imprévisible. Méfiez-vous des récits trop satisfaisants. Au « si x se produit, alors oui va surgir. » Le monde ne fonctionne pas ainsi. Le monde est un endroit surprenant.

Regardez le reportage de CTV News sur les ratons laveurs

L’économie américaine domine la planète

Et de loin. La croissance du PIB pourrait atteindre 3 % aux États-Unis cette année. Pas moins de 75 % des grandes entreprises américaines viennent d’annoncer des bénéfices supérieurs à ceux attendus par les analystes. Ces entreprises prévoient d’augmenter leurs bénéfices de 13 % en 2025. Comme toujours, les consommateurs américains dépensent (et sont bien moins endettés que nous). Les États-Unis débutent l’année 2025 en première position.

Les Sept Magnifiques ne sont plus seuls

On nous le dit depuis des années : si la Bourse américaine se porte si bien, c’est grâce aux 7 du Magnifique (Apple, Google, Amazon, etc.) qui tirent le marché vers le haut. Eh bien, en 2024, quatre secteurs du S&P 500 ont rapporté plus de 30 % : le secteur financier, le secteur technologique, le secteur des communications et le secteur des services publics. De plus, les petites capitalisations ont fait presque aussi bien que les grandes entreprises. Sur l’année écoulée, l’indice Russell 2000 (qui regroupe 2 000 sociétés à petite capitalisation) est en hausse de 27 %, contre 31 % pour le S&P 500.

Le portefeuille 60/40 n’est pas mort

Tous les six mois environ, un article de la presse économique nous apprend que le bon vieux portefeuille 60/40 est mort. Composé à 60 % d’actions et à 40 % d’obligations, un tel portefeuille est souvent recommandé aux personnes qui souhaitent une croissance sur le long terme, mais également une protection contre les chutes excessives. Le 28 octobre 2023, le site Marketwatch publiait une longue analyse qui nous expliquait qu’un tel portefeuille était dépassé à cause de l’inflation et de la hausse des taux. Dix mille dollars investis ce jour-là dans le Vanguard Balanced ETF Portfolio (VBAL) composé à 60 % d’actions canadiennes, américaines et internationales et à 40 % d’obligations, valaient 12 440 $ après un an. Cela donne un rendement de 24%. Pas mal pour une stratégie dépassée.

Lire l’analyse de Marketwatch

Le - s’en va

“Le - passe, le - passe […] Fatigué! le - non, mais nous partons », écrit Pierre de Ronsard. Il ne s’agit pas de conseils en finances personnelles. Ni une donnée économique. Juste un rappel que nous avons tous une demi-décennie de plus que lorsque le COVID-19 est apparu. Si le - semble s’accélérer au fil des années, c’est parce que notre cerveau juge inutile d’écrire dans notre mémoire des événements trop similaires à ceux qui s’y trouvent déjà. Pour ralentir le -, il faut essayer quelque chose de nouveau. Nouveau sport. Nouvelles versions. De nouvelles rencontres. De nouvelles habitudes. C’est pourquoi après une semaine de voyage, on a l’impression d’être parti depuis un mois. Une résolution pour 2025 ?

 
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