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Un zamboni rose sème la zizanie chez RE/MAX

Une guerre de territoire chez RE/MAX oblige un courtier immobilier à retirer le nom « RE/MAX » de sa surfaceuse rose en Outaouais.


Publié hier à 8h00

Pour se démarquer dans une industrie très compétitive, la courtière immobilière de Gatineau Mélanie Séguin a eu l’idée d’avoir un zamboni à son image.

La surfaceuse électrique rose flamboyante avec sa photo, son nom, son titre de courtier immobilier et le fameux ballon RE/MAX ne passe pas inaperçu au Centre Slush Puppie lors des matchs de l’équipe locale de hockey junior maritime, les Jeux olympiques de Gatineau.

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PHOTO SIMON SÉGUIN-BERTRAND, THE LAW

Le surfaceur électrique rose flamboyant ne passe pas inaperçu au Centre Slush Puppie, siège des Jeux olympiques de Gatineau.

La courtière immobilière a signé un contrat de 100 000 $ sur 10 ans en 2021 avec les Jeux olympiques de Gatineau alors qu’elle faisait partie de RE/MAX Vision à Gatineau. En mai 2024, elle quitte cette agence pour se diriger vers RE/MAX Direct, également situé à Gatineau.

RE/MAX Québec a envoyé à RE/MAX Direct deux factures d’amendes de 1 000 $ pour publicité hors territoire.

Toutefois, le courtier immobilier n’a pas violé les Loi sur le courtage immobilier et ses règlements, car la notion de « territoire » est absente de la loi.

L’Association professionnelle des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ) n’a pas souhaité se prononcer sur cette question de territoire pour la publicité au sein des marques.

Un règlement intérieur

Contacté par La presseRE/MAX Québec a expliqué que cette notion de territoire fait partie d’une réglementation interne.

« RE/MAX Québec accorde des franchises sur une base territoriale, un cadre établi depuis l’arrivée de la marque au Québec en 1982. Afin d’assurer une cohabitation harmonieuse entre les franchises, certaines règles ont été mises en place, notamment en matière « d’autopromotion ». dans les espaces publics hors territoire », précise Marie-Ève ​​Gélinas, directrice marketing de RE/MAX Québec.

Cette règle concernant la publicité des courtiers immobiliers basée sur le territoire ne semble pas être la norme dans l’industrie, selon ce qui a été observé. La presse.

« Royal LePage n’a pas de règlement interne concernant la publicité et les territoires, mais l’entreprise sensibilise régulièrement ses courtiers et agences à l’utilisation appropriée de la marque et au respect des règles de publicité prescrites par l’Organisme d’autoréglementation du courtage immobilier du Québec ( OACIQ), affirme Roseline Joyal-Guillot, directrice marketing et communications chez Royal LePage.

À Sutton, « il y a des règles au niveau du territoire du franchisé qui empêchent un autre franchisé de faire de la publicité sur un territoire qui n’est pas le sien, mais cette règle de territoire n’existe pas pour la publicité d’un courtier immobilier », explique Julie Gaucher, présidente du Groupe Sutton Québec.

« Proprio Direct n’impose aucune restriction géographique à ses courtiers en matière de publicité. Les courtiers Proprio Direct sont libres de couvrir le territoire de leur choix sans restriction de notre part », explique Guylène Lominy, vice-présidente aux opérations immobilières et directrice d’agence chez Proprio Direct.

De son côté, la directrice principale du marketing et des communications chez Via Capitale, Julie Touchette, affirme que « chez Via Capitale, il n’y a aucune règle interne interdisant à un courtier d’afficher de la publicité, mais celui-ci doit respecter les règles de publicité établies par l’OACIQ et agir de manière appropriée. le respect du code de déontologie.

Contacté au sujet de ce partage de territoire entre les différentes agences RE/MAX, le Bureau de la concurrence indique qu’il ne peut pas commenter la situation et est tenu par la loi d’effectuer ses travaux de manière confidentielle. « Le Bureau encourage toute personne détenant des renseignements ou soupçonnant qu’une personne ou une entreprise se livre à des pratiques anticoncurrentielles à nous le signaler », déclare John Power, conseiller principal en communications, relations avec les médias, au Bureau de la concurrence.

En réponse à une plainte

RE/MAX Québec a également expliqué à La presse que le règlement intérieur soit appliqué en fonction des plaintes reçues. Si un courtier vedette affiche sa publicité en dehors de son territoire, il peut la laisser en place tant qu’il n’y a pas de plainte contre lui.

« Lorsqu’une plainte écrite concernant la publicité d’un courtier est déposée, RE/MAX Québec intervient pour résoudre le différend et, si nécessaire, joue un rôle de médiateur entre les franchisés. En cas de manquement persistant suite à une demande de conformité, des sanctions pourraient être imposées», précise Marie-Ève ​​Gélinas, directrice marketing de RE/MAX Québec.

Interrogé au sujet d’une affiche publicitaire à l’aéroport Montréal-Trudeau par le courtier vedette Georges Bardagi, RE/MAX Québec explique qu’il s’agit d’un secteur particulier.

Si elle ne veut pas être congédiée, Mélanie Séguin doit faire retirer du zamboni le ballon RE/MAX, même si elle est toujours au sein de RE/MAX, ainsi que toute mention indiquant qu’elle est courtier immobilier, et ce, tout en continuant de payer les 70 000 $ restants du contrat publicitaire qui le lie aux Jeux olympiques de Gatineau.

 
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