Le prestigieux cabinet est accusé d’avoir contribué à la crise des opioïdes en conseillant des groupes pharmaceutiques comme Purdue Pharma, fabricant de l’analgésique OxyContin.
Publié le 13/12/2024 18:38
Mis à jour le 13/12/2024 18:57
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L’ombre de la crise des opioïdes continue de peser sur McKinsey. Cette fois, le cabinet de conseil américain va verser 650 millions de dollars (619 millions d’euros) dans le cadre d’un accord enregistré auprès d’un tribunal de Virginie (Etats-Unis), vendredi 13 décembre. Cet arrangement dit de poursuites différées (DPA) vise à mettre fin aux procédure pénale après cinq ans de surveillance. La prestigieuse société était accusée d’avoir contribué à la crise des opioïdes en conseillant des groupes pharmaceutiques comme Purdue Pharma, fabricant de l’analgésique OxyContin.
Il a admis avoir, « a sciemment et intentionnellement conspiré avec Purdue Pharma et d’autres pour aider et encourager une mauvaise communication sur les médicaments sur ordonnance »précise l’accord. Et aussi avoir, « par les actions d’un haut responsable de McKinsey, des archives et des documents sciemment détruits et cachés » pour faire obstacle aux enquêtes. Le groupe a licencié rapidement deux salariés après le début du scandale pour destruction de documents dans cette affaire. Depuis 1999, la crise des opioïdes a tué plus de 800 000 personnes.
La DPA précise également que McKinsey a déjà versé près d’un milliard de dollars dans le cadre de plusieurs accords conclus à l’amiable depuis 2019, dont plus de 640 millions (610 millions d’euros) avec la cinquantaine d’États et plusieurs territoires américains et plus de 345 millions en procédure civile (329 millions d’euros). Le groupe a également été condamné à une amende par l’organisme américain de surveillance des marchés boursiers pour des contrôles internes déficients.
Selon l’accord, McKinsey n’a pas bénéficié d’une certaine bienveillance de la part des autorités américaines, car elle n’a pas elle-même révélé à - les faits allégués. En revanche, sa coopération a posteriori et les mesures prises par la suite ont joué en sa faveur lors de ces négociations. Il s’est notamment engagé depuis plusieurs années à ne plus conseiller les entreprises sur le développement, la fabrication, la promotion, la commercialisation, la vente ou l’usage d’un opiacé ou de tout autre stupéfiant. Contactée par l’AFP, l’entreprise n’a pas immédiatement répondu.
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